Déclaration
Résumé
« Préserver les générations futures du fléau de la guerre », a rappelé M. CHARLES MICHEL, Premier Ministre de la Belgique, voilà quel était l’objectif des fondateurs de l’ONU il y a 70 ans. « J’ai 40 ans » et les conflits, les défis sont de plus en plus complexes et interdépendants, a-t-il constaté, affirmant que, compte tenu de son âge, il n’éprouvait « ni nostalgie ni culpabilité » pour la colonisation qu’il n’avait pas connue et qu’il entendait « porter un regard lucide et optimiste » sur le continent africain, dans le cadre d’une relation « franche et sincère, d’égale à égale ».
Estimant que la première condition du développement était le respect du droit et la garantie des libertés, le Premier Ministre belge a affirmé qu’il n’y aurait pas de démocratie sans légitimité « ni respect du pacte constitutionnel qui unit les dirigeants à leur peuple ». Il a salué le Nigéria et le Sénégal qui « ont montré la voie de la sagesse » mais condamné les tentatives de coup d’État « comme au Burkina Faso » et appelé tous les chefs d’État à respecter les cycles électoraux définis par la constitution.
Au Burundi, « l’entêtement à se maintenir au pouvoir » a gravement menacé les équilibres et le pays est aujourd’hui « menacé de division ». En République démocratique du Congo (RDC), « grand pays au cœur de l’Afrique », aux ressources abondantes et aux conflits tragiques, le « respect de l’état de droit est le seul chemin pour la stabilité » et, a-t-il ajouté, « chacun attend que les responsables démontrent leur intérêt supérieur pour leur pays et leur peuple ».
Au plan économique, à côté de l’aide publique, l’initiative privée doit être encouragée, ainsi que la lutte contre la corruption pour favoriser les investissements a-t-il estimé.
Face au terrorisme « qui veut détruire les valeurs universelles », tous les moyens doivent être mobilisés, a jugé le Premier Ministre belge, mais « l’honneur des démocrates est de combattre les fanatiques dans le respect des droits », en appelant à « valider au plus vite une convention internationale contre le terrorisme, aujourd’hui au point mort ».
En Syrie, a-t-il poursuivi, la Belgique refuse de faire un choix entre « la barbarie fanatique de l’État islamique et la tyrannie et les massacres de Bachar al-Assad ». À son avis, l’éradication du Daech doit aller de pair avec une transition politique à Damas: « La Syrie a besoin d’un gouvernement légitime, seul chemin possible vers la paix », a-t-il dit.
Par ailleurs, alors que le drapeau palestinien a été hissé aujourd’hui pour la première fois au Siège des Nations Unies, le Ministre a salué le symbole. « Toutefois celui-ci n’est pas suffisant », a-t-il jugé, l’objectif devant être la reconnaissance d’un État souverain et indépendant dans le plein respect de l’existence d’Israël. Aussi, pour lui, l’Europe doit se mobiliser davantage avec ses partenaires, et la Belgique, à cet égard, « soutient l’idée de la France » d’un groupe de contact entre pays de bonne volonté.
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