Déclaration
Résumé
Après s’être félicité de l’adoption des objectifs du développement durable, M. ALEXANDER LUKASHENKO,Président du Bélarus, a identifié trois domaines dans lesquels se posent d’après lui des défis d’ampleur considérable et tout d’abord, l’expansion des conflits militaires et la nouvelle donne géopolitique, marquée par des tensions et des menaces « pratiquement sans précédent ». Le Chef d’État a cité la crise grave dans laquelle se trouve selon lui l’architecture de sécurité internationale, ainsi que les efforts déployés pour imposer à certains pays un modèle de développement. « À cause d’une intervention étrangère, de l’exportation de révolutions de ‘couleur’ et de changements de régime, des pays auparavant stables sont plongés dans le chaos et l’anarchie », a-t-il déploré. Au lieu de la prospérité et de la démocratie promises, les peuples de ces pays font l’expérience de la pauvreté extrême et sont contraint de fuir. Des foules de migrants « assiègent » l’Europe aujourd’hui, un problème qui est en train de devenir international, a prévenu M. Lukashenko. Aussi s’est-il déclaré favorable à une discussion plus large au sein des Nations Unies sur les principes d’une coexistence future des États et des peuples. Selon lui, l’Organisation ne doit pas devenir le lieu d’accusations mutuelles et de confrontations interétatiques.
Le second défi, a poursuivi le Président du Bélarus, ce sont les menaces économiques à la stabilité mondiale, qu’il s’agisse des guerres de devises, des sanctions, de la volatilité des produits de base, de la concurrence déloyale. « Seule une coopération totale des économies et le développement durable permettront de sortir de cette impasse », a estimé M. Lukashenko, partisan d’un rapprochement plus étroit entre l’Union européenne et l’Union économique eurasienne, par exemple. Le troisième défi qui se pose est d’ordre social, humanitaire et environnemental, a-t-il affirmé, ajoutant qu’un « culte artificiel » des droits et des libertés individuels primait aujourd’hui sur le sens de l’intérêt collectif.
« Sous prétexte de protéger les droits humains, le renversement des gouvernements, la destruction des États et les guerres d’appropriation des ressources deviennent justifiables », a dénoncé le Président, ajoutant que de telles approches étaient responsables d’une dégradation de la « conscience humaine » et du « tissu social » des États. Le Bélarus, a-t-il assuré, continuera de faire du droit international le fondement de sa politique étrangère, tout en s’efforçant de mettre en place les conditions d’une vie décente pour chaque individu. Mais M. Lukashenko a ajouté être « profondément préoccupé » par la « destruction en cours » de la cellule familiale « traditionnelle » dans plusieurs pays et par « certaines déviances morales » et « innovations sociales », qu’il a jugées contre nature. En conclusion, le Chef d’État a annoncé que son pays continuerait d’être un contributeur de la sécurité régionale et internationale.
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