Déclaration
Résumé
M. SEBASTIAN KURZ, Ministre des affaires étrangères et européennes de l’Autriche, a rappelé que chaque jour plus de 40 000 personnes fuient pour se mettre en sécurité, ce qui appelle un règlement global de la crise. « Si l’ONU ne sert pas de base à ce règlement, qui le pourrait? » a-t-il demandé en énonçant trois points de départ: tout d’abord s’attaquer aux causes profondes des migrations -misère, violence, guerres et terrorisme. Dans le cas de la Syrie, il a appelé les pays de la région à « travailler de concert » et a répété la nécessité d’amener toutes les parties au conflit à la table de négociation. Ce qui « ne signifie pas que la direction actuelle de la Syrie puisse rester à long terme », a-t-il cependant nuancé.
M. Kurz a ensuite appelé à « une meilleure unité » à l’échelle internationale, en particulier de la Russie et des États-Unis qui « doivent marcher dans le même sens » au Conseil de sécurité, pour parvenir notamment à la création de « zones tampons » afin d’améliorer la sécurité des populations. Enfin, selon lui, il faut permettre aux réfugiés, qui meurent trop souvent en route, de demander l’asile dès leur pays d’origine ou dans les pays voisins. L’ONU, estime-t-il, pourrait aider à la mise en place de tels centres.
Le Ministre autrichien a regretté qu’au cœur de l’Europe, le conflit perdure en Ukraine et rappelé que pour son pays, « les Accords de Minsk restent la seule option sur la table et toutes les parties doivent respecter leur engagement ». « On a aujourd’hui besoin de l’ONU comme jamais » a-t-il conclu, mais à condition de la réformer, avec un Conseil de sécurité uni, réactif, plus représentatif et plus transparent et qui renoncerait au droit de véto en cas d’atrocités et de crimes contre l’humanité.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.