Déclaration
    Tuvalu
    Son Excellence
    Enele Sosene Sopoga
    Premier Ministre
    Kaltura
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    Résumé

    Le sort du monde nous importe-t-il?  Donnons-nous vraiment de la valeur à  ce que nous déclarons ici à l’ONU? s’est emporté M. ENELE SOSENE SOPOAGA, Premier Ministre des Tuvalu, en racontant qu’un enfant lui a demandé un jour: « a-t-on un avenir? Pouvez-vous nous sauver? »  La façon dont cette Organisation répond à ces questions fondamentales suscite chez moi un sentiment mitigé, a avoué le Premier Ministre, découragé par le manque d’attention voire le mépris de ceux qui nient le phénomène du changement climatique, y compris dans la région du Pacifique.  Il faut, a encouragé le Premier Ministre, transformer l’élan du Sommet sur le climat en une réponse collective, stratégique et pragmatique à la question du changement climatique, et parlant de « Samoa, la Voie à suivre », le scénario écrit à la troisième Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement, le Premier Ministre a prévenu que le succès se mesurera à l’aune des actions concrètes qui seront menées, en tenant compte du « cas spécial » que sont ces pays.  Il est tout à fait urgent, a-t-il insisté, d’intégrer « Samoa, la Voie à suivre » dans le programme de développement pour l’après-2015 et dans le travail de tous les fonds et programmes de l’ONU, en mettant un accent particulier sur un accès simplifié aux financements des efforts contre le changement climatique.

    Le Premier Ministre a en effet estimé que le critère utilisé pour sortir les pays de la catégorie des PMA doit être réexaminé minutieusement parce qu’il ne correspond en rien aux caractéristiques des petits États insulaires en développement (PEID).  Un de ces États peut parvenir à un revenu élevé par habitant ou un index élevé de développement humain mais il restera toujours un PEID.  On ne peut, s’est énervé le Premier Ministre, sortir de la catégorie des contraintes naturelles et des vulnérabilités écologiques qui caractérisent précisément les PEID.  Compte tenu des « ambiguïtés » qui entourent la recommandation sur la sortie de Tuvalu de la catégorie des PMA, le Premier Ministre a demandé le report de la gradation jusqu’à ce qu’une évaluation soit menée en prenant dûment compte du dernier rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et les autres documents sur Tuvalu. 

    Le Premier Ministre n’a pas manqué d’appuyer la définition, dans le programme de développement pour l’après-2015,  d’un objectif spécifique aux océans et le lancement de négociations sur leur protection.  Il est revenu sur « la gravité et l’urgence » de la question du changement climatique, au nom d’un pays, qui est à peine à deux ou trois mètres du niveau de la mer.  Il a appuyé ici aussi la définition d’un objectif spécifique.  Il nous faut, a-t-il précisé, un nouveau Protocole au Sommet de Paris en 2015, pour inverser la tendance des émissions d’hydrofluorocarbures et maintenir l’augmentation de la température moyenne de la terre bien en-deçà de 1,5 degré Celsius.  Le Protocole doit inclure une assurance contre les pertes et dégâts dus au changement climatique et offrir les financements qu’il faut pour appuyer les efforts d’adaptation des PEID.  Le temps des demi-mesures est révolu, a averti le Premier Ministre.  Il faut que le Fonds vert pour le climat et les autres mécanismes de financement soient constitués ou reconstitués et que l’accès des PEID y soit simplifié.

    Source :
    //www.un.org/press/fr/2014/AG11564.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Enele Sosene Sopoga (Premier Ministre), Tuvalu
    Photo ONU

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