Déclaration
Résumé
M. JEAN-PAUL ADAM, Ministre des affaires étrangères des Seychelles, a rappelé que le monde commémorait cette année le centenaire du début de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle de nombreux Seychellois ont donné leur vie pour un idéal de paix mondiale. Au vu des turbulences sur la scène internationale cette année, il est peu probable d’affirmer que cet idéal de paix est une réalité, a-t-il relevé, tout en citant, à titre de preuve, les actes terroristes au Moyen-Orient et des conflits internes dans certains États. « Pour construire la paix, a-t-il affirmé, la communauté internationale doit renforcer son engagement en faveur du multilatéralisme à travers les Nations Unies, tout en accordant la plus grande priorité à un développement plus inclusif. » Il s’est ensuite félicité du fait que les Seychelles aient réalisé la plupart des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), et que le pays soit bien parti pour réaliser ceux restant avant fin 2015.
Il a en outre noté que pour les petits États insulaires en développement, les objectifs de développement durables sont essentiels pour leur transformation, ajoutant aussi que malheureusement, le programme de développement mis en place par la majorité des institutions de développement n’est pas favorable au développement des PEID. Il a déclaré que la plupart des avancées en terme de développement sont toujours mesurées à travers le prisme du produit intérieur brut par habitant, un indicateur qui, a-t-il souligné, ne traduit pas fidèlement les menaces au développement humain de ces pays, encore moins les opportunités qui existent pour eux.
M. Adam a rappelé que la troisième Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement, qui a eu lieu en début de mois à Samoa, a permis de relever le besoin d’établir un index de vulnérabilité pour rendre compte plus fidèlement des besoins réels de développement des petits États insulaires en développement. Il a également dit que cette conférence avait fait état du besoin de trouver une solution à l’endettement des petits États insulaires en développement à travers des mécanismes comme « l’échange de la dette contre les efforts d’adaptation aux changements climatiques », ou encore le besoin de construire des opportunités pour les petits États insulaires en développement, comme le besoin de soutenir l’économie bleue pour une meilleure utilisation, par les petits États insulaires en développement, de leur potentiel océanique. Il a aussi rappelé que le vrai développement ne se mesure pas par les richesses amassées, mais par l’amélioration constante du bien-être des populations, et par la construction d’un avenir meilleur pour les générations futures.
Le Ministre a par ailleurs rappelé que l’objectif, internationalement agréé, de maintenir l’augmentation de la température terrestre à 2 degrés celsius au maximum était réalisable, mais qu’il fallait pour cela un engagement international afin de parvenir à un accord à la vingt-et-unième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21) de Paris en décembre 2015. Il a en outre dit l’importance de mobiliser 100 milliards de dollars par an, d’ici à l’an 2020, dans le cadre du Fonds vert pour le climat, et il a plaidé afin que les pays les plus vulnérables, notamment les petits États insulaires en développement et les pays africains, aient accès aux ressources nécessaires au plus vite pour faire face aux changements climatiques. Le Ministre a ensuite rendu hommage à la mobilisation internationale, menée par les Nations Unies, et qui a permis de lutter efficacement contre la piraterie maritime dans l’océan Indien, un phénomène ayant un très grand impact sur l’économie de la région, a-t-il dit. Il a en outre salué le partenariat entre l’ONU et l’Union africaine dans le contexte de la transition en cours en Somalie.
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