Déclaration
Résumé
M. TUILAEPA SAILELE MALIELEGAOI, Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères et du commerce de l’État indépendant de Samoa, a estimé que les changements climatiques étaient le problème mondial le plus pressant et le plus grand défi de notre époque, en particulier en ce qui concerne la sécurité des îles à faible altitude. Il a recommandé d’aborder cette question de façon globale, sans quoi les conséquences seront très graves, et ce pour tous les pays. Il a donc demandé à tous les États de travailler ensemble, sans porter de jugements sur certains. Il a souligné l’importance qu’ont les prochaines conférences des parties à la CCNUCC prévues à Lima, en décembre 2014, et à Paris, en décembre 2015, en vue de permettre aux États Membres de parvenir à un accord ambitieux et juridiquement contraignant sur le climat.
Le Premier Ministre samoan a souligné que le récent Sommet sur le climat avait formulé un message clair et simple: les choses ne vont que s’aggraver si on n’agit pas dès maintenant. Les changements climatiques sont un problème de société qui nécessite un leadership politique déterminé et tous les efforts de la société, a-t-il observé. Il faut, a-t-il expliqué, une solution à l’échelle planétaire. L’ONU est indispensable pour trouver une solution durable, a-t-il estimé. Il a recommandé aux pays principaux émetteurs de gaz à effet de serre de se placer en première ligne de ce combat.
Venant à la question de l’épidémie d’Ebola, le Premier Ministre de Samoa a déploré les conséquences dramatiques de cette maladie pour les populations touchées. Il a salué le nombre historique de coauteurs (134) de la résolution sur la paix et la sécurité en Afrique qui mentionnait Ebola, et qui a été adoptée jeudi dernier au Conseil de sécurité, et s’est félicité de celle adoptée le lendemain par l’Assemblée générale pour créer une mission d’urgence contre l’épidémie d’Ébola. Il s’est félicité de la réaction rapide de la communauté internationale face à ce fléau, faisant remarquer que cela illustre ce qu’il est possible de faire lorsque les États collaborent et il les a encouragés à suivre cet exemple au moment de traiter d’autres problèmes mondiaux critiques.
Parlant aussi de la montée de l’extrémisme et du terrorisme, M. Malielegaoi a assuré que, malgré son isolement et son éloignement, Samoa se sentait concerné par ce problème du fait de l’interconnexion du monde actuel. L’ONU doit s’engager à lutter contre les menaces à la paix et à la sécurité, notamment par le biais du Conseil de sécurité, a-t-il demandé. Il a souligné l’importance de la paix internationale pour garantir les conditions propices au développement.
Samoa étant un petit État insulaire en développement (PEID), le Premier Ministre a rappelé les besoins particuliers de ces pays et leurs vulnérabilités particulières. Il a combattu l’idée fausse selon laquelle les besoins de ces pays sont « minuscules » et que leur seule préoccupation sont les changements climatiques. Rappelant que son pays vient d’accueillir la troisième Conférence sur les PEID, organisée sur le thème du développement durable des petits États insulaires grâce à des partenariats authentiques et durables, il a expliqué que cette rencontre avait été l’occasion de braquer les feux de l’actualité sur les problèmes des petites îles. Il a espéré que les priorités des PEID, exposées dans le Document « Samoa la Voie à suivre », ne seraient pas oubliées à cause des autres questions mondiales. Il a aussi indiqué que la Police de Samoa participe au maintien de la paix dans d’autres pays. Enfin, il a demandé que le programme de développement pour l’après-2015 soit bien conçu, en veillant à ce que les indicateurs qui y figureront soient applicables aux PEID.
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