Déclaration
Résumé
M. XAVIER BETTEL, Premier Ministre et Ministre d’État du Grand-Duché de Luxembourg, a rappelé que l’engagement, la solidarité et la responsabilité sont les trois mots clefs qui ont guidé la politique étrangère du Luxembourg sur une participation active à la coopération internationale. Ces trois mots sont aussi l’approche qui doit nous guider pour répondre aux défis qui se présentent à nous à l’horizon 2015, où le programme de développement pour l’après-2015 doit faire fond des Objectifs du Millénaire pour le développement et aller plus loin, a souligné M. Bettel. Ce programme doit être holistique, orienté vers l’action et universellement applicable. Il doit bénéficier à la fois aux pays en développement et aux pays développés. Il doit se fonder sur les droits de l’homme, donner aux secteurs sociaux, à la santé, à l’éducation toute l’importance qui leur revient. Les questions de gouvernance, de justice, de paix et de sécurité doivent y trouver leur place, tout comme la protection de l’environnement, les modes de consommation et de production durables et une croissance économique soutenue, a dit le Premier Ministre luxembourgeois.
Le Luxembourg s’est engagé de longue date en faveur du développement. Depuis l’an 2000, il se place dans le groupe des cinq pays industrialisés qui consacrent au moins 0,7% de leur revenu national brut à la coopération au développement. En 2009, l’aide au développement a atteint le niveau de 1% du RNB luxembourgeois, a précisé M. Bettel. Au second semestre de 2015, le Luxembourg, qui exercera la présidence du Conseil de l’Union européenne, n’épargnera aucun effort pour que lors de la Conférence de Paris sur le climat, prévue en 2015, nous puissions trouver un accord international sur le climat qui soit applicable à tous les pays, dans l’objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2 degrés Celsius. Le Luxembourg apportera aussi une nouvelle contribution de 5 millions d’euros au Fonds vert pour le climat.
Sur le conflit en Syrie, le Premier Ministre du Luxembourg a exigé que l’on mette un terme aux attaques indiscriminées contre les populations civiles, les écoles, les hôpitaux, ainsi qu’aux bombardements effectués avec des barils d’explosifs. Il faut mettre un terme au déni d’assistance humanitaire, et à l’usage de la famine comme arme de guerre, a dit M. Bettel. Le règlement durable de ce conflit passe par une solution politique, par une transition politique qui réponde aux aspirations légitimes du peuple syrien, dans la ligne du communiqué de Genève de juin 2012. À Gaza, le cycle des violences doit aussi cesser, a ajouté le Premier Ministre du Luxembourg. La solution à deux États, la coexistence pacifique d’États démocratiques, Israël et la Palestine, à l’intérieur de frontières reconnues, reste la seule voie possible à cet effet, a-t-il estimé. Sur le continent africain, a ajouté le Premier Ministre, notre crédibilité est engagée, et notre responsabilité est de protéger. Vingt ans après le génocide rwandais, l’indifférence n’est plus une option.
La crise en Ukraine s’est peu à peu transformée en un conflit qui montre à quel point sont révolus les temps où l’on pensait que la paix, sur le continent européen, était devenue une évidence. Il faut mettre « maintenant » un terme à ce conflit, a exhorté M. Bettel en déclarant que la voie du dialogue et de la diplomatie doit primer. M. Bettel a aussi dénoncé des graves violations du droit international et des crimes de guerre en mettant en exergue les violations et sévices commis à l’encontre des enfants dans les zones en conflit, afin de souligner la détermination de son pays dans la mise en œuvre de l’initiative « Enfants et conflits armés ».
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Sessions antérieures
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