Déclaration
Résumé
M. OSMAN MOHAMMED SALEH, Ministre des affaires étrangères de l’Érythrée, a insisté sur la nécessité de « réformer fondamentalement, reconstruire et démocratiser les Nations Unies ». Cette réforme est en discussion depuis près de deux décennies, a-t-il poursuivi, ajoutant qu’aucun pays n’en contestait le bien fondé. M. Saleh a déploré qu’aucun changement ne soit pour l’heure en vue, en raison « de l’opposition entêtée et cynique des puissances dominantes ». Les chances d’aboutir à une réforme sont minces, a-t-il poursuivi, jugeant vital que tous les pays, peuples et forces politiques qui défendent la paix, le droit international, la justice, l’équité et le développement durable présentent un front commun sur ce dossier.
Il a indiqué que l’histoire récente de son pays illustrait la nécessité de cette réforme des Nations Unies. Il a ainsi rappelé que le droit à la décolonisation et l’indépendance des Érythréens avait été nié pour satisfaire, comme l’a dit l’ancien Secrétaire d’État américain, John Foster Dulles, « les intérêts stratégiques des États-Unis en Afrique de l’Est et dans la région de la mer Rouge ». Puis, M. Saleh a mentionné la lutte armée longue de 30 ans livrée par son peuple pour arriver à l’indépendance et, une fois celle-ci atteinte, pour être de nouveau traité de manière inégale.
« Les Nations Unies, une fois de plus, ont échoué à faire respecter une sentence arbitrale internationalement agréée, définitive et contraignante », a-t-il déclaré. Il a aussi déploré que des sanctions injustes aient été prises contre son pays, ce qui ajoute l’insulte au préjudice. En conclusion, le Ministre a de nouveau appelé les Nations Unies et le Conseil de sécurité à prendre les mesures concrètes afin que cesse l’occupation illégale du territoire de l’Érythrée.
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