Déclaration
Résumé
M. ROBERT MUGABE, Président du Zimbabwe, a dit appuyer le consensus qui se fait jour sur la nécessité de faire de l’élimination de la pauvreté « sous tous ses aspects » l’objectif principal du programme de développement pour l’après-2015. Il a fait observer qu’il était ambitieux de vouloir éliminer la pauvreté d’ici à 2030, mais que cela serait néanmoins possible à condition de mobiliser des efforts collectifs. Il a voulu que le programme de développement post-2015 aille au-delà de l’agenda social des OMD et permette d’assurer la transformation structurelle des économies afin d’assurer une croissance inclusive et durable.
Il a également estimé que ce programme se doit d’accorder la priorité à l’égalité entre les sexes, à la santé, à l’éducation et à l’environnement. M. Mugabe a ensuite appelé la communauté internationale à prêter dûment attention à l’importance des moyens de mise en œuvre. Outre les efforts nationaux, un appui international de taille et un environnement économique international favorable sont nécessaires pour assurer la réalisation des OMD d’ici à 2015, en Afrique notamment.
Le Président du Zimbabwe a fait savoir que la réforme des activités économiques et sociales de l’ONU revêt une importance capitale à ses yeux. Il a notamment estimé que l’ONU doit se montrer capable d’assurer une coopération effective en matière de développement et insisté sur l’importance qu’il y a à modifier l’architecture du système financier international. Les termes actuels des échanges commerciaux ont été un lourd fardeau à porter pour les pays en développement depuis déjà trop longtemps, a-t-il aussi dénoncé.
M. Mugabe a poursuivi en saluant la position de principe de la Chine et de la Fédération de Russie sur la Syrie. Il a également estimé que la réforme du Conseil de sécurité se faisait attendre depuis trop longtemps. Pendant combien de temps encore l’Afrique doit-elle se voir nier le droit d’y jouer un rôle central? a-t-il notamment lancé, avant de réaffirmer son appui au Consensus d’Ezulwini.
Le Président du Zimbabwe n’a pas manqué de dénoncer les sanctions économiques qui ont été imposées par les États-Unis et l’Union européenne à son pays, y voyant là une forme d’hostilité et de violence à l’égard des Zimbabwéens dont le « seul crime » a été de vouloir entreprendre des réformes agraires pour mettre les terres du pays dans les mains d’une majorité sans terre. Le Zimbabwe appartient aux Zimbabwéens et ses ressources aussi, s’est exclamé M. Mugabe qui a appelé les États-Unis, le Royaume-Uni et leurs alliés à lever des sanctions « illégales et injustes ». Si ces sanctions avaient pour objectif d’opérer un changement de régime, a-t-il ajouté, le résultat des dernières élections nationales a clairement démontré ce qu’elles ne peuvent pas faire.
Le Président Mugabe a vivement dénoncé le fait que les États-Unis n’avaient pas reconnu le résultat des élections générales du 31 juillet, alors même, a-t-il fait observer, qu’elles ont été applaudies par l’Union africaine. Il semblerait, a-t-il dit, que les États-Unis et leurs alliés parlent de démocratie et de liberté en termes relatifs. Le Zimbabwe refuse le droit aux détracteurs occidentaux de lui imposer leur idée de la démocratie et de la liberté. Le Zimbabwe, a-t-il dit avant de conclure, ne sera plus jamais une colonie.
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