Déclaration
Résumé
M. VETE PALAKUA SAKAIO, Vice-Premier Ministre de Tuvalu, a rappelé que le Gouvernement de son pays, récemment élu, avait lancé une feuille de route centrée sur les services de base et le renforcement de la bonne gouvernance, afin de pouvoir répondre efficacement aux effets des changements climatiques. Tuvalu est en bonne voie pour réaliser les objectifs de l’éducation primaire, de la mortalité infantile, de la santé maternelle et du partenariat mondial, tandis que l’objectif de réduction de la pauvreté semble impossible à atteindre, a-t-il indiqué. Il a expliqué que Tuvalu, qui est le quatrième plus petit pays au monde, est pauvre en ressources naturelles et qu’il n’a pratiquement pas de capacité de production. M. Sakaio a aussi énuméré les autres progrès accomplis, notamment dans le domaine de l’égalité entre les sexes.
Il s’est alarmé de la situation des petits États insulaires en développement (PEID), comme le sien, et a demandé que la prochaine Conférence sur cette question, qui aura lieu en 2014, adopte des mesures concrètes pour créer des partenariats. Il a dit avoir apprécié que le Conseil économique et social (ECOSOC) ait décidé de différer sa décision de sortir Tuvalu de la catégorie des pays les moins avancés (PMA).
Le Vice-Premier Ministre a tiré la sonnette d’alarme quant aux conséquences des changements climatiques et de l’élévation du niveau de la mer sur la sécurité et la survie même des pays comme le sien. Il s’est interrogé sur l’utilité de discuter des objectifs de développement durable pour l’après-2015, alors que le monde ne remplit pas son obligation de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les changements climatiques ne sont plus une question environnementale ni une question politique, a-t-il affirmé, mais une question de sécurité humaine. Les PEID sont prêts à contribuer à la réduction des émissions, ce qui veut dire que les autres pays le peuvent aussi, a-t-il argué.
Il a lancé un appel à la persévérance en se basant sur la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et le Protocole de Kyoto. Il a exhorté les parties à œuvrer pour arriver à un cadre juridiquement contraignant afin de réduire les émissions lors de la prochaine Conférence COP19 prévue à Varsovie. Ce cadre devra prévoir des mécanismes de garanties pour les PEID, ainsi qu’un financement accessible pour l’adaptation aux changements climatiques.
M. Sakaio a aussi alerté sur l’urgence qu’il y a à traiter du problème de la carbonatation des océans et de leur biodiversité. Il a expliqué par ailleurs que son pays dépend beaucoup des importations de pétrole pour l’électricité et le transport. Pour faire face à ce défi, Tuvalu vise à atteindre 100% d’énergie renouvelable en 2020, a-t-il dit, saluant le soutien offert à cet effet par de nombreux donateurs.
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