Déclaration
Résumé
M. WALID AL-MOUALEM, Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères et des expatriés de la République arabe syrienne, a dénoncé d’emblée les pays qui poursuivent des politiques agressives contre certaines nations, dont la Syrie. L’intervention humanitaire et la responsabilité de protéger sont prises comme prétextes pour s’ingérer dans les affaires intérieures des États. « Le consensus international sur la lutte contre le terrorisme était-il un engagement sérieux pris par les États Membres des Nations Unies ou était-ce un simple discours rhétorique qui n’a pas été suivi d’effets? » s’est interrogé le Vice-Premier Ministre.
Certains pays, a-t-il poursuivi, ne veulent pas reconnaître qu’Al-Qaida, l’organisation terroriste la plus dangereuse du monde, et ses nombreuses ramifications comme Jabbat El-Nosra, l’État islamique en Iraq et au Levant ou encore la Brigade de l’Islam, sont à l’œuvre en Syrie. Les terroristes violent, de façon quotidienne, les droits de l’homme des Syriens. Tout citoyen qui n’appartient pas à leur idéologie obscurantiste est voué à être tué, massacré ou à voir les femmes de sa famille emprisonnées sur la base d’idées perverses qui n’ont rien à voir avec l’Islam.
« Il n’y a pas de guerre civile en Syrie », a affirmé M. Al-Moualem, « mais une guerre contre la terreur qui ne connaît ni valeurs, ni justice, ni égalité ». C’est nous qui étions visés par les gaz toxiques à Khan Al-Assal, près d’Alep, a-t-il fait remarquer.
La Syrie a accepté l’initiative lancée par la Fédération de Russie, a rappelé le Vice-Premier Ministre. Son adhésion à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques montre son engagement contre l’utilisation de telles armes, a-t-il dit, avant d’insister pour que la communauté internationale empêche la prolifération des armes de destruction massive au Moyen-Orient.
M. Al-Moualem a assuré que la Syrie était engagée à appliquer pleinement les dispositions de la Convention et à coopérer avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques en tant qu’État partie. Il a cependant tenu à souligner que les terroristes qui ont utilisé des gaz toxiques dans son pays avaient reçu des précurseurs de pays de la région ou de pays occidentaux bien connus.
« La cessation des politiques agressives contre la Syrie est la première étape sur la voie d’une solution dans mon pays », a fait valoir le Vice-Premier Ministre. Ceux qui prétendent appuyer une solution politique en Syrie doivent se rendre à Genève sans conditions préalables. Des élections libres et justes sont la seule solution pour permettre au peuple syrien de choisir son avenir « sans les pressions du terrorisme et des diktats étrangers ».
La Syrie est engagée à trouver une solution politique, a insisté M. Al-Moualem, mais cela ne veut pas dire qu’elle permette au terrorisme de frapper des civils innocents. La destruction des églises et des mosquées affecte aussi l’héritage historique de la Syrie et de l’humanité.
Le Vice-Premier Ministre a dénoncé ensuite les « sanctions unilatérales immorales et inhumaines » imposées par les États-Unis et l’Union européenne qui aggravent les conditions de vie de la population. Il a regretté que les Syriens déplacés soient, dans certains pays, placés dans des camps d’entraînement militaires ressemblant à des prisons. C’est pourquoi il a appelé ses concitoyens à rentrer dans leurs villes et leurs villages, en les assurant que l’État s’engageait à garantir leur protection.
En conclusion, M. Al-Moualem a réitéré son appel pour l’instauration d’une zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient et reproché aux États-Unis et à Israël de bloquer la tenue d’une conférence sur cette question. Il a souligné le droit de tous les pays de développer une technologie nucléaire à des fins pacifiques, conformément au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.
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