Déclaration
Résumé
M. FREDRIK REINFELDT, Premier Ministre de la Suède, s’est félicité des progrès historiques en matière de lutte cotre la mortalité infantile, en citant 14 000 décès quotidiens de moins chaque jour parmi les enfants. Le nombre de décès dus au paludisme, à la tuberculose et au VIH/sida ne cesse de baisser et la durée de vie ne cesse d’augmenter, a noté M. Reinfeldt. Dans un plaidoyer optimiste, le Premier Ministre suédois a salué une croissance économique mondiale qui profite de plus en plus aux pays en développement et aux pays à revenu intermédiaire. Dans 10 ans, a-t-il dit, ces pays représenteront la plus grande part de la croissance économique mondiale.
Malgré ces évolutions, M. Reinfeldt a dit que beaucoup restait à faire pour parvenir à la réalisation des OMD. Soulignant les efforts de la Suède, il a précisé que son pays consacrait 1% de son PIB à l’aide au développement. Il a ajouté que la Suède consacrait 1,2 milliard de dollars par an au système des Nations Unies, ce qui faisait de la Suède le deuxième plus important donateur du monde proportionnellement à sa population. Mais au-delà de la réalisation des OMD, le Premier Ministre de la Suède a jugé essentielle la définition d’objectifs de développement solides pour l’après-2015.
Il a jugé urgent de réaliser les objectifs de parité entre les sexes. Illustrant son propos, il a indiqué qu’un milliard de femmes subissaient chaque année des violences physiques ou sexuelles et que 800 femmes décédaient chaque jour de complications liées à la grossesse et à la naissance, lesquelles pouvaient être évitées. Il a noté que, dans de nombreux pays, il est encore impossible aux femmes d’acheter, d’hériter ou de posséder une propriété alors que de nombreuses filles se voient toujours interdites d’accès à l’éducation. Il a dit que l’éducation des filles et des femmes a une conséquence directe sur le développement économique et que l’inclusion des femmes dans les processus de paix rendait cette paix plus facile et plus stable.
M. Reinfeldt a mis l’accent sur l’importance de la démocratie et des droits de l’homme en précisant que la Suède était l’un des principaux donateurs du Bureau de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. Il a ajouté que la Suède avait accueilli 16 000 refugiés syriens cette année. Le Premier Ministre a aussi fustigé le protectionnisme qui augmente les prix et diminue les niveaux de vie. Illustrant son propos, il a indiqué que les gouvernements des pays riches consacraient 350 milliards de dollars à des subventions agricoles. Assez, a-t-il dit pour payer le tour du monde en première classe à leurs 41 millions de vaches laitières, alors que l’ouverture économique à la concurrence a par exemple permis aux compagnies de téléphone de baisser de 30 à 50% les coûts des appels.
Il a estimé que les deux accords commerciaux négociés actuellement entre les États-Unis et l’Europe et entre les États-Unis, l’Asie et l’Amérique latine couvriront deux tiers du commerce mondial et permettront de créer des emplois et de stimuler la croissance. C’est pourquoi, a-t-il dit, le Suède était l’un des pays de l’Union européenne qui travaillait le plus à la réussite de cet accord transatlantique.
Il a aussi mis l’accent sur les changements climatiques dont les conséquences coûtent de plus en plus de vies. Tout en notant que les émissions de gaz à effet de serre baissent dans l’Union européenne et aux États-Unis, le Premier Ministre a fait observer que le niveau des émissions mondiales ne cesse d’augmenter. Il a précisé que l’Union européenne et les États-Unis qui ne représentaient que 25% des émissions mondiales ne pouvaient régler cette question à eux seuls. Il a jugé obsolètes les structures internationales en charge de la lutte contre les changements climatiques, avant d’appeler à un nouvel accord assurant que les principaux émetteurs s’engagent à contribuer à la réalisation de l’objectif des deux degrés.
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