Déclaration
Résumé
M. ALI AHMED KARTI, Ministre des affaires étrangères du Soudan, s’est déclaré inquiet pour l’avenir de l’Organisation des Nations Unies et des règles régissant les relations entre les États Membres. Il a ainsi souligné que les autorités des États-Unis, pays hôte, avaient refusé d’accorder un visa d’entrée sur le territoire américain au Président soudanais Omar Al-Bashir, lequel avait prévu de s’exprimer à la tribune de l’Assemblée générale.
Le fait que les autorités du pays hôte n’aient pas accordé de visa constitue une violation des principes de la Charte des Nations Unies et de l’Accord de siège avec le pays hôte, a-t-il assuré. Il s’agit-là, a-t-il estimé, d’un acte injustifié et inacceptable, ainsi qu’un grave précédent. C’est un déni des droits légitimes des États Membres, a avancé M. Karti. Le Ministre soudanais a ainsi exigé du Secrétaire général « qu’il soit à la hauteur de sa responsabilité et de ses devoirs ».
Le chef de la diplomatie soudanaise a fait par ailleurs état de grandes avancées stratégiques pour le développement et le bien-être du peuple soudanais qui se seraient produites dans son pays, évoquant, malgré les sanctions internationales auxquelles le Soudan est confronté, le « solide système économique » mis en place. S’agissant des droits de l’homme, il a mentionné les conclusions du rapport du Rapporteur spécial sur le Soudan, qui a reconnu que des progrès ont eu lieu. Il a exprimé l’attachement de son pays aux principes des droits de l’homme.
Dès la naissance du Soudan du Sud, le Soudan, a poursuivi M. Karti, n’a cessé d’œuvrer à créer des relations de bon voisinage et une coopération fructueuse avec son voisin. Il a dit que le Soudan espérait des relations saines et fortes avec la République du Soudan du Sud, tout en appelant la communauté internationale à participer de façon constructive à ces efforts. M. Karti a également remercié le Mécanisme africain de haut niveau, le Commissariat de l’Union africaine et le Premier Ministre éthiopien.
Au Kordofan méridional et au Nil bleu, la situation humanitaire est stable, a-t-il affirmé, notant la coopération mise en place avec le Soudan du Sud et les agences des Nations Unies pour faire face à cette question. Enfin, le Ministre soudanais des affaires étrangères a déclaré que son pays rejette la Cour pénale internationale (CPI), qui, a-t-il dit, dévie des principes du droit international et est devenue un outil politique dans les mains de certaines forces agissant sur la scène internationale.
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