Déclaration
Résumé
M. MARIANO RAJOY BREY, Président du Gouvernement de l’Espagne, a rappelé que son pays était le sixième contributeur au budget de l’ONU et annoncé son intention de servir les aspirations des Nations Unies au sein du Conseil de sécurité pour les années 2015 et 2016. Il a également rappelé que 130 000 soldats espagnols avaient participé aux opérations de maintien de la paix et humanitaires des Nations Unies depuis 1989.
Il s’est ensuite félicité que le Mali ait recouvré son intégrité territoriale, « un succès indéniable » dont la communauté internationale peut être légitimement fière. « À plus long terme, nous devons continuer à appuyer les efforts de développement dans tout le Sahel, seule stratégie à même de promouvoir la sécurité, la démocratie et la prospérité dans la région », a-t-il affirmé. M. Rajoy Brey a ensuite détaillé les liens étroits qui existent de longue date entre son pays et le continent africain.
Abordant la crise syrienne, il a indiqué que son pays avait pris note de la proposition russo-américaine de placer sous contrôle international et de détruire l’arsenal d’armes chimiques syrien. Il est nécessaire, a estimé M. Rajoy Brey, que le Conseil de sécurité adopte une résolution établissant un cadre juridiquement contraignant interdisant l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. Il a ensuite réaffirmé la confiance de son pays dans le succès de la Conférence « Genève II », avant d’appeler les parties à faire montre d’une attitude constructive.
Concernant la question de Gibraltar, M. Rajoy Brey a regretté que le colonialisme anachronique du Royaume-Uni continue d’être une source de désagréments pour les citoyens de l’enclave. « J’appelle le Royaume-Uni à reprendre un dialogue bilatéral et à s’engager dans une coopération régionale », a-t-il déclaré. Concernant le Sahara occidental, il a affirmé que son pays soutenait une solution durable et acceptable par toutes les parties, qui permette au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit à l’autodétermination dans le cadre onusien.
Le Président du Gouvernement espagnol a plaidé, par ailleurs, pour des objectifs de développement durable qui soient clairement définis, tout en gardant à l’esprit qu’il reste un peu plus de deux ans pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement.
Avant de conclure, il a insisté sur la réforme du Conseil de sécurité. Cette réforme, a-t-il fait remarquer, ne pourra être réalisée qu’avec un large consensus fondé sur les principes de responsabilité, de transparence et de coopération, afin que la légitimité des actions du Conseil soit renforcée.
Au plan national, Trinité-et-Tobago continuera à œuvrer à l’éradication de la pauvreté, ainsi qu’au développement d’une économie verte et à la mise en place d’un cadre pour la consommation et la production durables. Le Premier Ministre a insisté sur la nécessité de placer les personnes au cœur des politiques de développement, ce que reflète la politique nationale « Prospérité pour tous », adoptée par son gouvernement. Elle a également mis l’accent sur la nécessité de reconnaître les spécificités des petits États insulaires en développement dans le contexte du développement durable. En tant que Président en exercice de la CARICOM, Mme Bissessar a également demandé aux États Membres de tenir compte de la question de petits pays à revenu moyen et fortement endettés, catégorie dont certains pays membres de la CARICOM font partie.
Ces pays ont l’impression d’être pénalisés par leur succès relatif puisqu’ils ne font plus partie de l’espace économique qui leur permettait d’accéder à des financements concessionnels. Elle a estimé que le revenu par tête d’habitant ne constitue pas un indicateur fiable pour refléter toute la réalité économique des pays. Elle l’a qualifié d’indicateur « arithmétique » qui ne traduit pas les différents niveaux de pauvreté et la distribution des revenus ainsi que les niveaux d’endettement. Si l’on ajoute à cela l’impact des catastrophes naturelles et de la montée des eaux, la catégorie des pays à revenu moyen devient une illusion, a-t-elle affirmé avant d’exiger que cela soit pris en compte dans le contexte des petits États insulaires, ainsi que du Programme de développement pour l’après-2015. Les États de la CARICOM demandent aussi à la communauté internationale de soutenir leur appel pour revoir les critères stricts utilisés par les organismes financiers multilatéraux pour déterminer une aide. Ils attendent les résultats de la prochaine Conférence internationale des petits États insulaires qui aura lieu à Samoa, en septembre 2014.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.