Déclaration
Résumé
M. DANNY FAURE, Vice-Président des Seychelles, a déclaré qu’en 2014, nous marquerons l’année internationale des petits États insulaires en développement (PEID). « Dans cette salle, il n’y a pas de grandes ou petites nations, nations riches ou pauvres, nations puissantes ou faibles, il n’y a que les Nations Unies », a-t-il ajouté. Étant un PEID, nous sommes peut-être plus conscients que d’autres que peu de choses peut être fait lorsqu’on est isolé », a expliqué le Vice-Président. Il a poursuivi son intervention en déclarant qu’au moment où l’on débat sur le programme de développement pour l’après-2015, les expériences vécues par les PEID fournissent des contextes qui peuvent aider à concevoir un meilleur modèle de développement. « Alors que nous visons l’établissement des objectifs de développement durable, nous devons garder à l’esprit que si nous pouvons maintenir la viabilité de nos îles, alors nous saurons que nous pouvons maintenir celle de notre planète », a-t-il estimé.
Cette année, les Seychelles ont accueilli la réunion préparatoire sous-régionale en vue de la tenue de la troisième Conférence des Nations Unies sur les PEID qui se tiendra à Samoa en 2014, a expliqué le Vice-Président qui a ajouté que les discussions et le processus en cours ont souligné l’urgence pour les Nations Unies d’adopter une « indice de résilience » qui prendra en compte l’évolution des besoins en développement des petits États insulaires en développement. L’année dernière, à Rio, l’économie verte et l’économie bleue ont été identifiées comme étant des outils utiles dans la mise en œuvre d’une approche plus durable du développement. L’économie verte ne peut pas être correctement prise en compte si nous n’accordons également pas plus d’attention à l’économie bleue, qui est l’exploitation du potentiel de développement durable des océans, a expliqué le Vice-Président. Les îles, qui sont gardiennes de ces espaces, sont aussi les témoins de leurs pillages et de leur pollution, a-t-il regretté.
Le statu quo actuel perpétue un modèle qui gaspille les ressources de la planète sans souci du long terme, alors que la menace posée par les changements climatiques continue de s’accroître, comme le fait celle pesant sur nos économies et sur nos modes de vie et d’existence. Pour mobiliser la réflexion et l’action sur le concept d’économie bleue, les Seychelles organiseront, en partenariat avec les Émirats arabes unis, une manifestation spéciale de haut niveau le 21 janvier 2014 dans le cadre de la semaine d’Abou Dhabi sur la durabilité, a annoncé M. Faure. Par ailleurs, l’économie bleue représente une opportunité pour l’Afrique. « Nous pouvons transformer les mers africaines, sources de matières premières pour les pays lointains, en un espace où les besoins commerciaux de l’Afrique sont prioritaires, et où l’Afrique peut mieux protéger ses ressources océaniques », a dit le Vice-Président.
Parlant de Madagascar, M. Faure a dit que les Seychelles sont encouragées par les développements positifs survenus dans ce pays où le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu en octobre. Avant de conclure son intervention, le Vice-Président des Seychelles a demandé aux Nations Unies plus d’efforts pour réduire la marginalisation des États insulaires, ainsi que pour mettre fin à l’embargo contre Cuba. Il a aussi présenté la candidature de son pays à un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2017-2018.
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