Déclaration
Résumé
M. MOTSOAHE THOMAS THABANE, Premier Ministre du Lesotho, a noté que la pauvreté et la maladie affligeaient toujours le monde, alors que la paix, la sécurité et la stabilité restaient fragiles et que le développement économique dans le monde restait un défi à relever. Beaucoup de pays ne vont vraisemblablement pas réussir à atteindre les OMD d’ici à 2015, et il faut en tenir compte pour planter le décor du programme de développement pour l’après-2015. Ainsi, il a dit attendre des objectifs de développement durable simples à mettre en œuvre et qui tiennent compte du fait qu’il n’existe pas de solution unique pour tous. Il faut concevoir un cadre de développement intégral qui bâtit sur les échecs et les succès des OMD et qui soit centré sur les personnes.
Ce programme doit également se baser sur les prémices de l’égalité souveraine entre tous les États tout en reconnaissant leurs interdépendances. Pour y arriver, la communauté internationale va devoir faire preuve d’un nouvel esprit de solidarité, de coopération et de responsabilité mutuelle, a souligné le Premier Ministre. Il a également averti des dangers liés aux changements climatiques, en particulier pour ce qui est de la sécurité alimentaire. En tant que pays montagneux, le Lesotho accorde un intérêt particulier au concept du développement durable des montagnes qui sont une source importante d’eau et de biodiversité et dont la sauvegarde mérite des programmes internationaux.
En ce qui concerne la situation en Syrie, il a condamné fermement l’usage d’armes chimiques et a demandé à ce que les coupables soient traduits en justice en vertu du droit international. Il faut recourir, selon lui, à des institutions comme la Cour pénale internationale, tout en veillant à ce que cette Cour ne devienne pas « politisée » et éviter des « poursuites sélectives ». Compte tenu de la menace réelle que cette crise pose pour toute la région, il a exhorté la communauté internationale à y trouver une solution durable au plus vite.
Invoquant le concept de la « responsabilité de protéger », il a reconnu que la communauté internationale ne pouvait pas rester spectatrice face aux crimes contre l’humanité et aux génocides, mais, toutefois, il faut veiller à ne pas utiliser cette notion à mauvais escient en empiétant sur la souveraineté nationale des États ou en réinterprétant l’obligation faite aux États Membres de s’abstenir de recourir à la force.
Face à la recrudescence des conflits en Afrique, l’Union africaine a décidé qu’il fallait ouvrir un nouveau chapitre pour venir à bout des crises qui ont « sali la réputation » du continent africain. « Nous sommes déterminés à construire une Afrique sûre et pacifique », a affirmé le Premier Ministre. « Nos peuples attendent des Nations Unies des idées, un leadership et un espoir concret pour l’avenir », a-t-il rappelé en conclusion.
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