Déclaration
Résumé
Mme LAURA CHINCHILLA MIRANDA, Présidente du Costa-Rica, a rappelé qu’une Organisation des Nations Unies efficace et légitime était particulièrement importante pour les pays les plus petits et les plus vulnérables, notamment ceux, comme le Costa-Rica, qui ne disposent pas de forces armées. Elle a ensuite indiqué que son pays avait ratifié en avril dernier le Traité sur le commerce des armes, avant de se féliciter du débat de haut niveau sur le désarmement nucléaire qui doit se tenir dans quelques jours au Siège de l’Organisation.
Abordant la crise en Syrie, Mme Miranda a appelé le Conseil de sécurité à agir de manière décisive afin d’éliminer les armes chimiques, de mettre un terme à la violence et de parvenir à une solution négociée et démocratique au conflit. Elle a aussi souhaité que le Conseil de sécurité renvoie la situation en Syrie à la Cour pénale internationale, avant d’exhorter les cinq membres permanents à ne pas exercer leur droit de veto dans les cas où des crimes contre l’humanité sont commis. « La tragédie en Syrie vient nous rappeler la nécessité d’agir pour la mise en œuvre de la responsabilité de protéger et la promotion de la médiation », a-t-elle affirmé, avant d’appeler tous les États à rejoindre l’initiative, promue notamment par son pays, visant à prévoir des points nationaux focaux pour la prévention des atrocités et la responsabilité de protéger.
La Présidente du Costa-Rica a ensuite vivement critiqué le Gouvernement du Nicaragua pour le non-respect absolu des règles qui permettent la coexistence pacifique entre les nations. « En octobre 2010, les forces du Nicaragua ont occupé une portion du territoire du Costa-Rica », a-t-elle en effet expliqué, ajoutant que le Nicaragua a ensuite ignoré les décisions subséquentes de la Cour internationale de justice prohibant la présence d’éléments nicaraguayens dans les zones disputées. Mme Miranda a également déploré que le Nicaragua vise à étendre les limites de son plateau continental et ait rompu les négociations pour définir des frontières maritimes sûres. « De tels agissements, délibérés et réitérés, ne font que saper le droit international et les objectifs poursuivis par les Nations Unies », a-t-elle martelé.
En ce qui concerne les défis posés par le trafic de drogues et la criminalité transnationale organisée, Mme Miranda a indiqué que son pays avait adopté une approche équilibrée, avec des résultats tangibles puisque le taux d’homicides n’a fait que décroître ces trois dernières années. Elle a ensuite appelé les États de la région, en particulier le Mexique et le Guatemala, à s’atteler à la recherche de réponses plus efficaces contre le trafic de stupéfiants, avant de plaider pour le renforcement de la coopération internationale afin de réduire les flux illégaux d’armes et de fonds.
En conclusion, elle s’est félicitée de l’engagement du Président de l’Assemblée générale de prévoir une participation renforcée de la société civile et des alliances stratégiques multisectorielles lors de l’élaboration du programme de développement au-delà de 2015.
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