Déclaration
Résumé
M. ROBERT MUGABE, Président du Zimbabwe, a émis le souhait de voir les Nations Unies continuer à jouer le rôle de garant de la paix mondiale, en s’assurant qu’aucun État Membre ou groupe d’États n’en abuse. C’est un organe international qui travaille pour le bien de tous les peuples du monde, a-t-il rappelé, citant la Charte de l’ONU. Il a attiré l’attention sur la tendance croissante des États membres de l’OTAN à croire de façon arrogante qu’ils sont les plus forts. Dans le cas de la Libye, il a regretté que l’Union africaine ait été « ignorée et humiliée ».
Le Zimbabwe est convaincu de la nécessité de résoudre pacifiquement les différends entre États, a assuré le Président Mugabe, d’une façon qui doit être cohérente avec les principes et objectifs des Nations Unies. Il a aussi invité à s’attaquer aux causes sous-jacentes des conflits, en suivant une approche préventive de consolidation de la paix et de développement.
Le Président a exprimé ses regrets de voir que les dispositions de la Charte des Nations Unies relatives au règlement pacifique des différends avaient, à certaines occasions, été ignorées par le Conseil de sécurité. Il semblerait qu’il y ait un appétit insatiable pour la guerre, les embargos, les sanctions et autres mesures punitives, a-t-il noté. Le Président a invité le Conseil de sécurité à respecter et à soutenir les décisions et priorités des organisations régionales, vantant les mérites d’une coopération efficace entre ces instances.
M. Mugabe a également jugé inacceptable que l’on essaie d’imposer de force certains concepts comme celui de la « responsabilité de protéger » sur lequel il n’y a pourtant pas encore d’accord. Il s’est inquiété de ce que ce concept ait commencé à être appliqué, de façon abusive, mettant ainsi en péril les principes d’intégrité territoriale et de non-ingérence dans les affaires internes d’un pays.
Il nous faut revitaliser l’Assemblée générale des Nations Unies, a poursuivi le Président, s’inquiétant de l’empiètement du Conseil de sécurité sur son mandat. L’Assemblée générale doit rester l’organe délibérant principal des Nations Unies, a-t-il martelé.
Il a soutenu l’élargissement du Conseil tout en avertissant des risques que présente une approche ouverte qui n’aurait aucun intérêt pour des régions qui ne sont actuellement pas membres permanents. Il a plaidé pour que l’Afrique ait deux sièges permanents dotés du droit de veto, comme prévu dans le Consensus d’Ezulwini et la Déclaration de Syrte.
M. Mugabe a enfin condamné les sanctions économiques imposées à son pays, en dépit du consensus international en faveur de leur levée inconditionnelle. Il a appelé les pays qui continuent à les imposer à revoir leur position, invoquant les souffrances du peuple du Zimbabwe.
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