Assemblée générale
    Déclaration
    États-Unis d‘Amérique
    Son Excellence
    Barack Obama
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. BARACK OBAMA, Président des États-Unis, a entamé et achevé son intervention en citant l’exemple de Chris Stevens, l’Ambassadeur des États-Unis en Libye, tué dans l’attaque récente contre le Consulat américain à Benghazi.  Sa dévotion et son respect pour les peuples du Moyen-Orient se sont développés tout au long de sa vie, a-t-il dit, précisant qu’il s’était rendu à Benghazi dans les premiers jours de la révolution libyenne, où il avait soigné les blessés et élaboré une vision pour l’avenir dans lequel les droits de tous les Libyens seraient respectés.

     

    Chris Stevens travaillait avec enthousiasme et incarnait ce que l’Amérique a de meilleur, a encore déclaré M. Obama, soulignant qu’il avait créé des passerelles entre les cultures et les océans, et s’était profondément investi dans la coopération internationale que les Nations Unies représentent.

    Il a agi avec humilité, mais il a aussi défendu une série de principes: une croyance selon laquelle les individus devraient être libres de déterminer leur propre destin et de vivre dans la liberté, la dignité, la justice et l’égalité des chances.

    « Les attaques contre nos civils à Benghazi étaient des attaques contre l’Amérique », a-t-il déclaré, ajoutant: « Nous traquerons sans relâche les assassins et les traduirons en justice ».  Le Président américain a ajouté que ces attaques n’étaient pas seulement dirigées contre l’Amérique, mais aussi contre les idéaux sur lesquels les Nations Unies ont été fondées: « l’idée selon laquelle les gens peuvent résoudre leurs différends de manière pacifique, la diplomatie peut remplacer la guerre, dans un monde interdépendant, nous avons tous intérêt à travailler vers plus d’occasions à saisir et la sécurité de nos citoyens ».

    « Si nous sommes sérieux au sujet de ces idéaux, nous devons parler honnêtement des causes profondes de la crise, parce que nous sommes confrontés à un choix entre les forces qui nous séparent et les espoirs que nous avons en commun », a-t-il dit.  « Nous devons réaffirmer que notre avenir sera trouvé par des personnes comme Chris Stevens et non par des assassins.  Aujourd’hui, nous devons déclarer que cette violence et l’intolérance n’ont pas leur place entre nos nations unies. »

    M. Obama s’est attardé sur le printemps arabe.  Les États-Unis, a-t-il dit, ont été à l’appui des forces du changement depuis la révolution tunisienne.  L’intervention américaine en Libye s’est déroulée dans le cadre d’une large coalition, avec un mandat du Conseil de sécurité des Nations Unies, a-t-il précisé, car, a-t-il noté, « nous avions les capacités de mettre un terme au massacre des innocents et nous croyions que les aspirations du peuple étaient plus puissantes qu’un tyran ».

    Le Président américain a poursuivi en affirmant que le régime de Bashar Al-Assad en Syrie devait prendre fin pour que cessent les souffrances du peuple syrien et qu’une aube nouvelle se dessine.

    « Nous avons pris ces positions parce que nous croyons que la liberté et l’autodétermination ne sont pas propres à une culture.  Ce ne sont pas simplement des valeurs américaines ou des valeurs occidentales, ce sont des valeurs universelles. »

    M. Obama s’est dit convaincu qu’en fin de compte le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple était plus susceptible d’apporter la stabilité, la prospérité et les chances individuelles dans un monde de paix.

    Il a alors cité une phrase de Nelson Mandela, pour qui être libre ne signifie pas seulement se libérer de ses chaînes, mais c’est aussi vivre dans le respect et promouvoir la liberté d’autrui.  Aboutir à une véritable démocratie, à une véritable liberté est un travail ardu, a-t-il néanmoins admis.

    Le Président américain a jugé révoltant la vidéo d’amateurs qui, a t-il dit, a provoqué une levée de boucliers dans le monde musulman.  Le Gouvernement américain n’a rien à voir avec cette vidéo, a-t-il assuré, estimant qu’elle ne constituait pas seulement une insulte aux musulmans, mais aussi à l’Amérique, qui accueille les peuples de toutes les races et de toutes les religions.

    M. Obama a néanmoins expliqué que la Constitution américaine protégeait le droit à la libre expression.  « En tant que dirigeant, et Commandant en chef de nos forces armées, je m’attends à ce que les gens disent les pires choses à mon égard, et je défendrai toujours leur droit de le faire », a-t-il déclaré.  De même, a-t-il poursuivi, « rien ne saurait expliquer ou excuser le meurtre d’innocents ».  « Il n’y a aucune vidéo qui justifie une attaque contre une ambassade.  Il n’y a pas de calomnie qui puisse être une excuse pour brûler un restaurant au Liban, ou détruire une école à Tunis, ou causer la mort et la destruction au Pakistan. »

    Pour le Chef de la Maison Blanche, les États-Unis n’ont pas l’intention et ne chercheront pas à dicter les résultats des transitions démocratiques à l’étranger.  C’est une obligation pour les dirigeants de tous les pays d’élever la voix contre la violence et l’extrémisme, a-t-il également souligné.  Une politique fondée sur la colère et la division du monde inversera les gains de la coopération internationale et sapera l’œuvre de ceux qui font preuve de tolérance, a-t-il observé, notant que chacun avait intérêt à lutter contre ces forces.

    À ses yeux, il est temps en effet d’abandonner cet appel à la violence par la division.  L’avenir ne doit pas appartenir à ceux qui prennent les Coptes d’Égypte pour cible, à ceux qui tyrannisent les femmes et à ceux qui pillent les ressources de leurs pays, a-t-il jugé.

    De la même façon, l’avenir ne doit pas appartenir à ceux qui offensent l’Islam et le Prophète.  « Mais pour être crédible, ceux qui condamnent la calomnie doivent aussi condamner la haine que nous voyons dans les images de Jésus-Christ qui sont profanées, la destruction d’églises ou la négation de l’Holocauste. »

    Concernant le Moyen-Orient, l’avenir ne doit pas appartenir à ceux qui veulent tourner le dos au processus de paix israélien, a-t-il affirmé, répétant la position de son pays en faveur d’un État juif d’Israël prospère coexistant avec un État indépendant de Palestine.  L’Amérique sera à côté de ceux qui feront ce voyage, a-t-il déclaré.

    En Syrie, l’avenir ne sera pas du côté du dictateur qui massacre son peuple, a ajouté M. Obama.  « Ensemble, nous devons nous tenir aux côtés des Syriens qui croient en une autre vision d’une Syrie unie et solidaire, où les enfants n’ont pas à craindre leur propre Gouvernement et où tous les Syriens ont leur mot à dire sur la façon dont ils sont gouvernés. »

    En Iran, a-t-il poursuivi, « nous voyons une idéologie irresponsable et violente ».  Il a précisé que le Gouvernement iranien appuyait un dictateur à Damas et soutenait des groupes terroristes à l’étranger.  L’Amérique souhaite trouver une solution par la diplomatie, a-t-il assuré.  « Nous avons le temps et les possibilités de le faire, mais ce temps n’est pas indéfini. »  Il a également déclaré que les États-Unis feraient tout pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.

    En outre, le Président américain a rappelé que la guerre en Iraq était terminée.  Les soldats américains sont rentrés chez eux et « nous avons commencé une transition en Afghanistan, et l’Amérique et ses alliés achèveront leur guerre comme prévu en 2014 », a-t-il dit, ajoutant également qu’« Al-Qaida a été affaiblie et Oussama Ben Laden n’est plus ».

    « Nous nous attachons trop à ce qui nous divise », a conclu le Président américain, promettant: « Les peuples partout luttent pour la liberté de déterminer leur propre avenir.  Les États-Unis défendront leurs aspirations partout ».

    Source :
    http://www.un.org/press/fr/2012/AG11292.doc.htm

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    Déclaration en anglais

    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Barack Obama (Président), États-Unis d‘Amérique
    Photo ONU

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