Déclaration
Résumé
M. DANNY FAURE, Vice-Président des Seychelles, s’est dit particulièrement inquiet des conséquences de la piraterie qui altère les relations des Seychelles avec l’océan qui l’entoure. Alors que deux citoyens des Seychelles sont toujours détenus par des pirates somaliens, M. Faure a estimé que seul l’établissement d’un État de droit en Somalie permettra de résoudre durablement le problème de la piraterie. Il a appelé à plus de ressources pour la mise en place des infrastructures appropriées dans les parties de la Somalie où la stabilité à été rétablie. Il a indiqué que les Seychelles, en partenariat avec le Royaume-Uni et d’autres partenaires internationaux, sont en train de mettre en place un centre régional de renseignements et de lutte contre la piraterie.
Le Vice-Président des Seychelles dont le pays préside actuellement la Commission de l’océan Indien (COI), s’est aussi inquiété des conséquences économiques et sociales de la crise à Madagascar. Il a précisé que la présidence seychelloise de la COI continue d’appuyer la feuille de route de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et a organisé deux entretiens entre l’ancien Président Marc Ravalomanana et le Président de la Haute Autorité de la transition de Madagascar Andry Nirina Rajoelina aux Seychelles. « Ces entretiens conjugués aux recommandations du dernier sommet de la SADC, nous permettent de disposer d’un ensemble d’orientations utiles et pertinentes pour le retour de l’ordre constitutionnel à Madagascar, conformément au calendrier électoral arrêté par l’ONU et la Commission électorale nationale indépendante de Madagascar », a dit M. Faure.
Il a souhaité que l’on donne la chance aux petits États insulaires en développement (PEID) de tester des politiques et technologies innovantes dont pourrait bénéficier toute l’humanité. Il a précisé que le Partenariat insulaire mondial, coprésidé par les Seychelles, les Palaos et la Grenade, a proposé une annulation de la dette des PEID. Notant que la plupart des PEID détiennent un taux d’endettement supérieur à 100% de leur PIB, M. Faure a estimé qu’une telle mesure permettrait à ces pays de consacrer une part importante de leur budget à l’adaptation aux changements climatiques et à la protection des zones environnementales parmi les plus menacées de la planète.
Alors que Rio+20 a donné un nouvel élan au concept d’économie bleue, M. Faure a mis l’accent sur l’importance d’une gestion responsable des océans, en précisant que les Seychelles et Maurice se sont entendus sur la gestion conjointe d’une aire de 300 000 milles carrés du plateau continental, ce qui représente une première dans l’histoire de l’ONU. Le Vice-Président des Seychelles a aussi exprimé la volonté de son pays de briguer un siège non permanant au Conseil de sécurité en 2017, en espérant le parrainage de l’Union africaine.
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