Déclaration
Résumé
M. NICOLAE TIMOFTI, Président de Moldova, a indiqué que son pays, qui s’est détaché de l’empire soviétique il y a 21 ans, jouit maintenant d’une stabilité politique qui lui permet de se développer, en vue notamment d’intégrer l’Union européenne (UE). Nous privilégions l’état de droit et la réforme judiciaire, ainsi que la modernisation de l’économie, a-t-il dit. Il a salué à cet égard le soutien apporté par les pays de l’UE.
Le Président a abordé le conflit que connaît son pays au sujet de la Transnistrie, expliquant qu’il sape la sécurité nationale et l’intégrité territoriale du pays et entraîne des violations des droits de l’homme. Nous ne pouvons continuer ainsi, a-t-il dit, et il est temps d’édifier un avenir commun.
Le Président a présenté l’approche que suit son pays pour réintégrer la République de Moldova dans ses frontières reconnues sur le plan international. Il a estimé que la région de Transnistrie devrait jouir d’un statut spécial au sein de la Moldova et d’un certain niveau d’autonomie. « Nous continuerons en parallèle à mettre en œuvre des mesures de confiance visant à rapprocher les communautés des deux rives du fleuve Niestre. Il faut notamment transformer le mécanisme militaire de maintien de la paix en mission civile internationale chargée de réinstaurer la confiance », a suggéré M. Timofti.
Le Président a salué la contribution essentielle qu’apporte l’UE à cette approche, avant d’appeler l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), la Fédération de Russie et les États-Unis à unir leurs efforts avec l’UE pour parvenir à une solution à ce conflit. Il a aussi jugé crucial que les forces russes actuellement présentes sur le territoire moldave sans l’accord du Gouvernement se retirent.
Venant à la réforme du Conseil de sécurité, le Président a prôné une solution de compromis. Il a voulu que l’on tienne compte des aspirations légitimes de tous les groupes régionaux et qu’un siège non permanent soit accordé au Groupe des pays d’Europe orientale. Il a par ailleurs demandé que l’Assemblée générale examine la question de la coopération entre l’ONU et les organisations régionales, notamment l’OSCE et l’Organisation de coopération économique de la mer Noire (BSEC). M. Timofti a également évoqué les conflits qui perdurent dans les territoires de l’Azerbaïdjan, de la Géorgie et de son pays, et qui exigent des solutions basées sur le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale.
Avant de conclure, le Président a souligné l’importance du renforcement de l’état de droit pour maintenir la paix et promouvoir le développement. Il a aussi soutenu les efforts menés par les États et les organisations internationales dans les domaines du désarmement et du contrôle des armes. Il a plaidé notamment en faveur de la prévention pour éviter le développement des armes de destruction massives. Enfin, il a exprimé son attachement aux droits de l’homme, rappelant que son pays occupe actuellement l’une des vice-présidences de la Troisième Commission de l’Assemblée générale, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles.
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