Déclaration
    Nouvelle-Zélande
    Son Excellence
    Murray Mccully
    Ministre des affaires étrangères
    Kaltura
    Video player cover image

    Résumé

    M. MURRAY MCCULLY, Ministre des affaires étrangères de la Nouvelle-Zélande, a indiqué que son pays, qui assure actuellement la présidence du Forum des îles du Pacifique, réfléchit au rôle des organisations régionales et internationales, et également à la manière dont les Nations Unies pourraient nous assister à trouver des solutions à des défis qui sont en fait véritablement mondiaux.  La région du Pacifique a eu sa part d’instabilité, mais elle a bien réagi à ces défis, a-t-il dit.  Récemment, c’est dans les Îles Salomon qu’une assistance s’est révélée nécessaire et chaque membre du Forum y a contribué en déployant du personnel de police.  À cet égard, le Ministre néo-zélandais des affaires étrangères a invité le Conseil de sécurité à appuyer les initiatives régionales de paix et de sécurité.  Au cours de ces dernières années, dans un certain nombre d’États de la région du Pacifique, des défis se sont posés concernant les principes de démocratie, d’état de droit et de respect des droits de l’homme, en particulier à Fidji, a rappelé M. McCully, en se félicitant cependant des progrès réalisés dans ce pays où des élections sont prévues en 2014.

     

    En tant que Président du Forum des îles du Pacifique, la Nouvelle-Zélande a choisi de se concentrer sur des priorités de développement, en luttant notamment contre la pêche illégale, a poursuivi le Ministre.  En effet, à cause de ce phénomène, les pays de la région reçoivent trop peu de revenus en retour de leurs investissements, alors que la pêche constitue leur principale source de revenus, a-t-il expliqué.  Le Ministre a aussi parlé de la priorité accordée aux initiatives visant à favoriser les énergies renouvelables, en soulignant le coût prohibitif du diesel importé.  Après une décennie de conférences sur les changements climatiques, notre région n’a pas encore pu mettre en pratique les formes d’énergie renouvelable, a-t-il observé, avant d’indiquer que la Nouvelle-Zélande avait décidé de remédier à cette carence dans la région.  Notant l’absence totale de progrès dans ce domaine à Tokélaou pendant de nombreuses années, il a indiqué que ce pays allait, d’ici à la fin de l’année, offrir 90% de son électricité par le biais de sources solaires renouvelables.  Tonga, pour sa part, dispose d’une centrale solaire qui fournit près de 20% de ses besoins en électricité, dans l’objectif de parvenir à 50% d’énergie renouvelable d’ici à 2015.

     

    Une conférence de contributions en faveur de l’énergie renouvelable aura lieu au début de l’an prochain, avec pour objectif de trouver des donateurs, a annoncé le Ministre.  Il a salué l’engagement de l’Union européenne qui a mené cette initiative conjointement avec le Forum, avec l’appui notamment de la Banque mondiale.

    Le Ministre néo-zélandais des affaires étrangères a ensuite fustigé l’incapacité totale du Conseil de sécurité d’agir au sujet de la Syrie.  Il a averti contre le risque pour le Conseil de perdre sa crédibilité.  Si 25 000 morts, des centaines de milliers de blessés et de personnes déplacées ne suffisent pas pour qu’il rompe son silence, que faut-il pour qu’il réagisse?  Il s’est par ailleurs félicité du leadership de la Ligue des États arabes sur la question.  S’agissant de la réforme du Conseil de sécurité, le Ministre a demandé que les cinq membres du Conseil de sécurité acceptent de limiter l’utilisation de leur droit de veto aux seules questions qui touchent à leurs intérêts directs.  Il a aussi demandé au Conseil de sécurité de réagir positivement à la demande de la CEDEAO pour intervenir au Mali.  La Nouvelle-Zélande, a-t-il annoncé, est candidate à un siège au sein du Conseil de sécurité pour 2015-2016.  Enfin, concernant la demande de la Palestine de participer aux travaux des Nations Unies en tant qu’État non membre, il a estimé que le projet de résolution qui sera présenté à l’Assemblée générale au cours de la soixante-septième session ne pourra pas remplacer un dialogue direct entre les dirigeants des deux camps.

    Source :
    http://www.un.org/press/fr/2012/ag11297.doc.htm

    Déclaration complète

    Lire la déclaration complète, en PDF.

    Déclaration en anglais

    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Murray Mccully (Ministre des affaires étrangères), Nouvelle-Zélande
    Photo ONU

    Sessions antérieures

    Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.