Déclaration
Résumé
Mme PORTIA SIMPSON-MILLER, Premier Ministre et Ministre de la défense, du développement, de l’information et des sports de la Jamaïque, a entamé son allocution en racontant l’histoire d’une rencontre, dans la campagne jamaïcaine, entre une jeune femme et un homme politique candidat aux élections locales. « Qu’attendez-vous de vos représentants? » lui demande l’homme. Elle répond avec conviction: « J’attends d’eux qu’ils soient en mesure d’offrir à ma famille la sécurité d’un environnement dans lequel je puisse travailler, contribuer à la société et prospérer ». Cette requête, a souligné Mme Simpson-Miller, n’est pas aussi simple qu’il y paraît dans le contexte mondial actuel. « Aujourd’hui, nous devons redoubler d’efforts pour nous débarrasser des conditions qui mènent à la pauvreté. Nous devons poursuivre des politiques économiques et sociales qui assurent à nos peuples justice et égalité, et améliorent leur bien-être », a-t-elle exhorté.
Elle a fait remarquer qu’une part significative de la population mondiale la plus pauvre vit aujourd’hui dans des pays à revenu intermédiaire. Elle a souligné que nombre de ces pays, dont la Jamaïque, jouissent d’un énorme potentiel mais que, malheureusement, les indicateurs économiques actuels ne le reflètent pas. Elle a plaidé pour la mise en œuvre de réformes en matière de gouvernance économique mondiale afin de tenir compte d’un traitement différencié pour les petites économies et les économies vulnérables. Elle a, dans ce domaine, salué le travail réalisé par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), ainsi que son aide aux pays en développement.
Le Premier Ministre a mis l’accent sur le sort des groupes les plus vulnérables, à savoir les femmes et les enfants. « Trop de mères doivent faire des choix difficiles. Des jeunes filles et des garçons sont manipulés comme des pions et sont victimes d’exploitation. » Elle a exhorté les États Membres à renforcer leurs programmes nationaux vis-à-vis de ces populations et les a appelés à placer le sort de ces populations au cœur de leurs processus de décisions. Enfin, en matière de santé, le Premier Ministre a tenu à rappeler les conséquences dévastatrices du VIH/sida et d’autres maladies dans les pays en développement. Tout en reconnaissant les « investissements considérables » de l’ONU en la matière, elle a fait remarquer que le manque de ressources financières et humaines limitait la capacité de son pays à réduire les risques de nouvelles infections. Elle a appelé à la mise en œuvre des résultats de la Réunion de haut niveau de 2011 sur le VIH/sida.
À la veille de 2015, date butoir pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), Mme Simpson-Miller a estimé qu’il fallait redonner un nouveau souffle à l’objectif 8 visant à mettre en place un partenariat mondial pour le développement. Avant de prendre congé, elle s’est encore préoccupée du sort de deux pays voisins et amis, a-t-elle dit, à savoir Haïti et Cuba. Plus de deux ans après le séisme, la situation humanitaire en Haïti demeure préoccupante. Elle a encouragé la communauté internationale à honorer ses engagements en matière d’assistance, avant de souligner les conséquences sociales de l’embargo sur Cuba qu’il faut lever au plus vite.
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