Déclaration
Résumé
M. EAMON GILMORE, Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères de l’Irlande, a regretté le fait que, parfois, l’impact de certains mots issus de la Charte des Nations Unies « que nous connaissons trop bien » s’estompe avec le temps. Il a invité la communauté internationale à examiner plus attentivement, au cours de cette session, ce qu’elle n’a pas été en mesure de réaliser l’année précédente. « Il faut que nos paroles aient du sens pour les peuples auxquels nous nous adressons. Trop de causes, trop de lieux sont oubliés, ont été abandonnés ou n’attirent plus l’attention des médias depuis longtemps », a-t-il dit.
Il a ensuite immédiatement qualifié ce qui se passe en Syrie d’« affront à l’humanité ». « L’armée d’un État souverain, Membre de cette Organisation, bombarde sa propre population et attaque ses propres villes tandis que la population fait la queue pour obtenir du pain. Ce peuple mérite l’appui de la communauté internationale ». Il a estimé que la priorité était de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et à l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution autorisant des sanctions ciblées. Celles-ci doivent notamment inclure un embargo sur les armes à l’égard de tous ceux qui violent les droits fondamentaux de la population syrienne, a-t-il ajouté. M. Gilmore a aussi souligné que l’Irlande appuyait l’appel lancé par la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay, et la Suisse, entre autres, afin que le Conseil de sécurité saisisse la Cour pénale internationale de Justice (CPI) de la question.
Tandis que le monde se concentre sur la Syrie, le Vice-Premier Ministre a cependant fait remarquer que la paix et la justice demeuraient une perspective lointaine dans le conflit israélo-palestinien. « La création d’un État palestinien dans les frontières de 1967 aurait dû avoir lieu depuis longtemps et il faut que la Palestine devienne un Membre à part entière des Nations Unies », a-t-il plaidé. C’est pourquoi, il a appelé Israël à cesser d’étendre ses colonies de peuplement en Cisjordanie et à Jérusalem-Est car, a-t-il dit, « celles-ci ne font qu’entraver la perspective de la création d’un État palestinien ». Enfin, il a souhaité que le Président Abbas et le Premier Ministre Netanyahu s’engagent à parvenir à un accord de paix dans un temps imparti.
M. Gilmore a ensuite mis l’accent sur le développement en tant qu’élément indissociable au maintien de la paix et de la sécurité internationales. Il a souligné que son pays avait maintenu son aide publique au développement (APD) au-dessus du niveau des 0,5% de son produit national brut, ce qui représente, a-t-il dit, une « victoire de taille compte tenu des difficultés économiques actuelles ». Le Vice-Premier Ministre de l’Irlande a émis l’espoir que son pays sera en mesure d’atteindre rapidement l’objectif de 0,7% fixé par les Nations Unies et a appelé la communauté internationale à redoubler d’efforts pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement. Le Vice-Premier Ministre a aussi affirmé que l’Irlande n’oublierait pas les agences humanitaires qui travaillent dans la corne de l’Afrique et partout ailleurs dans le monde, car « nous avons fait de la lutte contre la faim et la malnutrition nos priorités absolues de développement », a-t-il affirmé.
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