Déclaration
Résumé
M. SUSILO BAMBANG YUDHOYONO, Président de l’Indonésie, a rappelé qu’au cours des décennies qui ont suivi leur création, les Nations Unies avaient développé un certain nombre d’instruments pour régler les conflits sous tous leurs aspects. La question qui doit désormais être posée est celle de savoir si ces instruments sont appropriés pour régler toute la gamme de conflits auxquels la communauté internationale est confrontée aujourd’hui, a-t-il ajouté. Ceci est clairement évident dans la crise syrienne, a-t-il dit, soulignant la paralysie de l’Organisation pour répondre à la situation. « Il n’y a aucune fin du conflit en vue, et il semble que nous n’ayons pas vu le pire de la crise », a-t-il estimé, appelant le Conseil de sécurité à s’unir maintenant et à agir de façon décisive, conformément à la Charte des Nations Unies, pour ramener la situation sous contrôle.
Le Président indonésien, qui a expliqué que le monde était passé de la période de la guerre froide à celle d’une « paix tiède », a mis l’accent sur la nécessité de tenter de nouvelles approches et de se montrer plus imaginatif. Il s’agit tout d’abord, d’évoluer vers une nouvelle pensée stratégique. M. Yudhoyono a ainsi plaidé en faveur d’une réforme du Conseil de sécurité, un Conseil qui reflèterait la réalité stratégique du XIe siècle et garantirait la sécurité de tous.
Ensuite, il conviendra d’œuvrer à perfectionner les instruments de paix, a-t-il dit, soulignant l’importance d’un régionalisme fort. Le Président indonésien a ajouté qu’avec l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), fondée en 1967, le régionalisme avait ainsi pu démontrer qu’il était une force de paix et de coopération.
M. Yudhoyono, insistant sur la nécessité d’évoluer vers une culture universelle de tolérance mutuelle à l’égard des convictions religieuses individuelles, a plaidé en faveur d’un instrument international efficace visant à empêcher toute hostilité ou toute violence basée sur des religions ou des croyances. Cet instrument, a-t-il expliqué, serait le fruit d’un consensus international et constituerait un élément de référence auquel devra se conformer la communauté internationale. Il convient également, a-t-il poursuivi, de promouvoir la poursuite du dialogue entre les croyances, les civilisations et les cultures.
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