Déclaration
Résumé
M. DIMITRIS L. AVRAMOPOULOS, Ministre des affaires étrangères de la Grèce, a tout d’abord fait savoir que son pays s’était porté candidat à un siège au Conseil des droits de l’homme pour la période 2013-2015. Il a affirmé que son pays avait entrepris d’importantes réformes législatives et institutionnelles s’agissant du droit d’asile et de l’immigration.
M. Avramopoulos a raillé le discours du « représentant » de l’ex-République yougoslave de Macédoine, l’accusant d’avoir déformé la réalité devant l’ensemble de la communauté internationale et d’avoir eu recours à une rhétorique du XIXe siècle. Le populisme et le nationalisme sont les pires ennemis de la stabilité de notre région, a affirmé le Ministre grec pour qui la solution au différend repose « dans un nom avec un qualificatif géographique ». En effet, s’est-il expliqué, la Macédoine est une région géographique qui chevauche les territoires de trois pays, la principale partie se trouvant en Grèce, puis en Bulgarie et en ex-République yougoslave de Macédoine.
Le Ministre a également fait savoir que la Grèce œuvrait en faveur d’une plus grande coopération avec la Turquie, en appuyant notamment la candidature de ce pays à l’Union européenne. La Turquie, a-t-il ajouté, doit démontrer de manière tangible qu’elle a abandonné certaines de ses attitudes, notamment la menace persistante de « casus belli » contre la Grèce ou encore sa position vis-à-vis de Chypre. M. Avramopoulos a aussi indiqué que la Grèce appuyait les négociations de la République de Chypre avec la communauté chypriote turque dans le but de réunifier l’île. La Grèce appuie aussi la décision de la République de faire valoir son droit souverain sur les gisements de gaz naturel situés dans sa zone économique exclusive.
S’agissant de la crise économique grecque, le Ministre des affaires étrangères a expliqué que la nouvelle coalition tripartite au pouvoir était en train de mettre en œuvre un vaste programme de réajustement afin d’améliorer les perspectives macroéconomiques du pays tout en lançant des réformes structurelles pour stimuler la croissance et la création d’emplois. Aujourd’hui, a-t-il affirmé, le déficit a été réduit de manière significative et l’économie a regagné plus de 50% de sa compétitivité.
M. Avramopoulos a reconnu que la Grèce traversait une transition douloureuse vers la relance économique et la croissance. Il a néanmoins estimé que son pays réussirait à surmonter ces défis car la Grèce est plus grande que sa taille géographique et plus précieuse que sa réalité fiscale. « Ne l’oublions pas, la Grèce est une valeur présente dans les cœurs et les esprits des gens, quelle que soit leur nationalité, leur race ou leur religion. Cela nous donne le pouvoir moral de gagner ce combat », a déclaré le Ministre.
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