Déclaration
Résumé
M. MIKHEIL SAAKASHVILI, Président de la Géorgie, a commencé son discours par une défense vigoureuse des « sociétés ouvertes », qui bien loin d’être sans défis, sont des sociétés ou le perfectionnement du bien commun se fait par le biais d’un processus chaotique et douloureux.
Mentionnant les abus terribles mis en lumière la semaine dernière dans les prisons géorgiennes, le Président Saakashvili a rappelé qu’il avait agi de manière vigoureuse et rapide en limogeant les responsables de ces abus. C’est ainsi que les démocraties apprennent de leurs erreurs, a-t-il poursuivi, soulignant l’engagement renouvelé de son gouvernement en faveur d’une société ouverte.
« Construire et défendre une société ouverte nécessite un apprentissage douloureux et une prise de risque élevée », a déclaré le Président géorgien, en prenant l’exemple de son pays et des récents événements au Myanmar, que « ces risques valaient la peine d’être pris ».
Rappelant que son pays était à la veille d’élections cruciales, le Président Saakashvili a souhaité attirer l’attention sur les récents développements se déroulant dans son pays, estimant qu’ils s’inséraient dans une thématique plus globale, celle, en l’occurrence, de la pérennité de la quête pour la liberté et la démocratie.
« Je suis venu vous dire que la Géorgie restera une société ouverte », a-t-il déclaré, indiquant que les élections du 1er octobre prochain se tiendront de manière encore plus libre et plus transparente que celles qui se sont tenues ces dernières années. Détaillant les mesures prises pour œuvrer à l’impartialité de ces élections, notamment un respect accru du temps de parole pour tous les partis politiques, l’adoption d’un code de conduite pour éliminer l’intimidation politique et la présence d’observateurs de diverses organisations internationales, il a regretté que certains acteurs du paysage politique géorgien cherchent à fragiliser la légitimité des institutions démocratiques du pays.
« Le 1er octobre prochain, en dépit des manœuvres pour l’entraver, le peuple géorgien fera son choix », a affirmé le Président. « Mais la démocratie géorgienne ne prévaudra que si les élections géorgiennes restent un processus géorgien », a-t-il averti, souhaitant attirer l’attention sur les menaces extérieures à la sécurité de son pays.
Comme l’a signalé la mission de surveillance de l’Union européenne, les forces russes ont renforcé leur présence en Ossétie du Sud, en violation de leurs obligations, a poursuivi le Président géorgien, qualifiant « d’irresponsable et de provocatrice » la décision de l’armée russe de procéder à des exercices militaires dans le nord et le sud du Caucase à la veille des élections géorgiennes.
Le Président géorgien a exhorté les amis et alliés de la Géorgie à ne pas ignorer ces développements préoccupants et à rester vigilants afin que ne soit pas réédité en 2012, ce qui s’est passé en 2008 et, en particulier, en 1921 où l’indépendance de la Géorgie fut violemment supprimée. Rappelant que les Nations Unies avaient été créées pour défendre l’intégrité territoriale de toutes les nations, il a exhorté l’Assemblée générale à faire en sorte « que les requins ne mangent pas les petits poissons sans que le monde ne réagisse ».
La transformation de la Géorgie, qui « génère l’hostilité de ceux qui se sentent menacés par la liberté, est importante pour toute la région postsoviétique », a déclaré le Président Saakashvili, rappelant que la criminalité, la corruption, la domination, l’oppression et le désespoir faisaient partie intégrante de l’héritage de l’Union soviétique.
La Géorgie fait l’objet de menaces régulières de destruction, en raison précisément du chemin de liberté qu’elle a emprunté. Le soviétisme et l’esclavage n’étaient pas son destin et son peuple connait « le prix de la liberté ». « La violence et l’intimidation ne peuvent jamais être légitimées et une minorité ne peut jamais faire prévaloir ses vues sur celles de la majorité », a conclu le Président géorgien.
Déclaration complète
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