Déclaration
Résumé
M. MARCO ALBUJA, Vice-Ministre des relations extérieures et de l’intégration politique de l’Équateur, a lancé un appel pour que les organes du système de l’ONU ne soient plus utilisés à des fins politiques, par certaines puissances qui font pression et interviennent militairement dans des États souverains. Ces pressions sapent la légitimité du système et dénaturent l’institution même du multilatéralisme, a-t-il estimé. Il a donc plaidé en faveur de relations horizontales entre les pays, soulignant qu’ils ont les mêmes droits et les mêmes obligations. De nouvelles puissances régionales ont surgi, au cours des 20 dernières années, et ont commencé à jouer un rôle décisif dans la politique et le maintien de la paix et de la sécurité internationales, a observé le Vice-Ministre.
Il a jugé important de mener de franches discussions sur la réforme de l’ONU dont le système ne sera véritablement démocratique que si l’on accepte le principe suivant lequel c’est la majorité qui décide, sans qu’un groupe d’États qui représente 2,5% des États Membres ait la capacité d’opposer un veto. Il a insisté sur l’égalité juridique des États et sur la nécessité de respecter strictement le droit international. Selon M. Albuja, le nouveau multilatéralisme, pour être efficace, ne doit pas conserver le droit de veto ni le club exclusif qui décide de l’avenir d’un système qui concerne tout le monde.
L’Équateur est donc favorable à la démocratisation du système de l’ONU et des instances internationales. Le représentant a donné un exemple du défaut de démocratie dont souffre le système actuel en citant le cas de Cuba. Il a ainsi dénoncé l’imposition de la volonté politique d’une puissance économique et militaire sur celle de 186 pays, alors que Cuba n’abrite ni n’organise d’activités terroristes. Il est essentiel que les organisations internationales appuient le respect et le développement des droits de l’homme, a poursuivi M. Albuja.
L’Équateur a adapté plusieurs de ses politiques traditionnelles dans ce sens, a-t-il indiqué, avant de proposer à la communauté internationale de suivre cet exemple et d’actualiser les normes du droit international.
L’Équateur a notamment fait des progrès dans la protection des personnes handicapées et amélioré la vie des groupes sociaux qui sont victimes de discrimination pour des raisons ethniques ou culturelles. Le pays a aussi renforcé les droits de la femme, a ajouté le Vice-Ministre. Il a également plaidé pour la protection de l’environnement, son pays ayant pour objectif de protéger les ressources naturelles, notamment dans l’Amazone, et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
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