Déclaration
Résumé
M. IKILILOU DHOININE, Président des Comores, a appelé à « agir sans tarder pour mettre fin à la terrible souffrance du peuple frère syrien ». Il a aussi réitéré son soutien au peuple palestinien, se disant favorable à la formule d’un État palestinien vivant côte à côte, et en parfaite sécurité, avec Israël. En ce qui concerne le Mali, il a soutenu l’engagement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en relation avec l’Union africaine et les Nations Unies, pour mettre fin aux exactions.
« Il ne faudrait toutefois pas perdre de vue que, pendant que certains prônent le fanatisme et l’extrémisme, l’islamophobie prend, elle aussi, une ampleur inquiétante », a-t-il ajouté. Le Président a dénoncé le fait que plusieurs millions de croyants se sont fait insulter par le film « L’Innocence des Musulmans ». Il a tout de même condamné la violence contre les chancelleries occidentales.
Rappelant que les Comores se sont engagées, il y a une dizaine d’années, sur la voie de la démocratie, le Président a assuré qu’il promeut l’état de droit et la bonne gouvernance et a remercié l’Union européenne qui a fourni son expertise dans l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la corruption.
Le Président a appelé à réagir efficacement contre les changements climatiques qui affectent particulièrement les petits États insulaires en développement. En avril dernier, les Comores ont connu des pluies torrentielles d’une rare violence qui ont eu des conséquences désastreuses, affectant 10% de la population. Le Président a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle contribue au financement du « Plan de relèvement précoce ».
Il a réclamé des progrès dans les mesures d’atténuation et d’adaptation et la mise en route du Fonds de Copenhague pour le climat. « Nous devons honorer les engagements pris en faveur des pays du Sud en mettant en œuvre les accords sur les émissions de gaz à effet de serre ».
M. Dhoinine a aussi demandé aux pays développés d’appliquer aux pays les plus fragiles les mécanismes mis en place pour résorber la crise en Europe. Les Comores, qui bénéficient actuellement du Programme de facilité de crédits élargis du Fonds monétaire international (FMI), espèrent parvenir en décembre 2012 au point d’achèvement de l’initiative en faveur des pays très endettés.
Sur la question de Mayotte, il a rappelé les incidents de 2012 où des femmes et des enfants ont péri à bord d’embarcations de fortune, « à cause du visa que la France a imposé aux îles d’Anjouan, Grande Comores et Moheli ». Il a espéré que la France saura honorer ses engagements de pays respectueux du droit international, en recherchant « une solution propice au retour de Mayotte dans son giron naturel, qui reste l’Union des Comores ».
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