Déclaration
Résumé
M. ANTOINE GAMBI, Ministre des affaires étrangères de la République centrafricaine et des Centrafricains de l’étranger, a d’abord réaffirmé la nécessité de garantir l’état de droit aussi bien au niveau national qu’au niveau international. Il a mis l’accent sur la persistance des foyers de tensions et la recrudescence des conflits qui continuent de sévir dans certaines régions du monde, en rappelant que ceux-ci provoquent des drames et mettent en cause l’état de droit. Il a fait allusion, à cet égard, aux situations qui prévalent au Mali, en République démocratique du Congo, au Soudan et au Soudan du Sud, ou encore en Côte d’Ivoire. Le Gouvernement centrafricain, a-t-il assuré, avait réalisé d’énormes efforts pour soutenir les activités visant à promouvoir l’état de droit, la justice et la transparence dans la gestion des capacités nationales pour faire respecter les droits de l’homme. Cela s’est, notamment, traduit par une adhésion entière à plusieurs instruments internationaux relatifs à la promotion des droits de l’homme et par l’adoption, en décembre 2004, d’une nouvelle Constitution qui consacre les principes de la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme ou l’élargissement du champ des libertés individuelles et collectives. À présent, et afin d’éviter des crises postélectorales, le Gouvernement centrafricain, les partis politiques, le syndicat et la société civile sont en train de réviser le Code électoral afin de corriger les dysfonctionnements qui ont été relevés lors des échéances électorales groupées de janvier 2011, a-t-il précisé.
M. Gambi s’est ensuite penché sur l’état du monde, en estimant que celui-ci devrait faire prendre conscience à la communauté internationale de « l’impérieuse nécessité de renforcer le multilatéralisme pour éviter le naufrage collectif si des solutions appropriées et consensuelles ne sont pas très vite trouvées aux problèmes globaux ». Il a fait remarquer que les objectifs primordiaux de désarmement et de non-prolifération des armes de destruction massive demeuraient encore l’otage d’une politique de « deux poids, deux mesures » et a aussi estimé que les questions relatives aux changements climatiques et à la protection de la nature exigeaient une modification d’approche qui tienne compte des aspirations de tous les peuples. En matière de consolidation de la paix, le Ministre des affaires étrangères a souligné combien la République centrafricaine devait aux vertus du dialogue et à quel point elle avait fait de la médiation une préoccupation de premier ordre en instituant un Conseil national de la médiation (CNM). « Peut-être devrions-nous encore aller plus loin en utilisant des corps civils de médiateurs et de restauration de la paix dont les membres seraient chargés de pénétrer les groupes belligérants pour rétablir le dialogue entre eux et les amener à régler leur différend par des moyens pacifiques », a-t-il suggéré. Avant de conclure, M. Gambi a considéré qu’il ne pouvait y avoir d’état de droit sans la défense et la promotion des droits et des libertés, dont celle du culte. Celle-ci doit être exempte d’extrémisme, a-t-il ajouté.
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