Déclaration
Résumé
M. HOR NAMHONG, Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Cambodge, a appelé à une réforme radicale du système multilatéral afin de parvenir à des institutions mieux coordonnées à même d’assurer des solutions innovantes et pratiques. Afin de répondre aux risques systémiques du secteur financier, le Cambodge, la Chine, le Japon et la République de Corée ont mis en place un mécanisme régional de sauvegarde financier appelé « Chiang Mai Initiative multilateralization (CMIM) », doté d’un fonds qui vient de passer de 120 à 240 milliards de dollars. Par ailleurs, le Ministre a appelé à un renouvellement des efforts pour permettre aux pays en développement de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à la date butoir de 2015.
Le Ministre s’est ensuite dit profondément inquiet face aux conséquences des changements climatiques de plus en plus fréquents sur les petits pays d’Asie et des Caraïbes et, en particulier, les effets catastrophiques de l’élévation du niveau de la mer sur les petits États insulaires. Il a souhaité que les mécanismes de réponse aux catastrophes naturelles soient mieux coordonnés à la fois aux niveaux régional et international. À cet égard, il a cité en exemple le Centre de coordination de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) pour la gestion des catastrophes naturelles et humanitaires.
Selon les estimations du PNUE, nous devons produire dans le monde, d’ici à 2030, 50% d’aliments, 40% d’énergie et 30% d’eau potable en plus pour faire face à la croissance démographique galopante, a rappelé le Ministre cambodgien des affaires étrangères, en soulignant que pour ce faire, une réforme mondiale doit être engagée de manière urgente pour mettre en œuvre les recommandations de la Conférence Rio+20 sur le développement durable qui suggèrent à la fois des investissements importants pour moderniser les petites exploitations agricoles dans le monde et pour faire face au lien étroit qui existe entre le prix de l’énergie et le prix des produits agricoles. Il a déclaré que l’augmentation du prix du pétrole et des denrées alimentaires risquait d’aggraver la pauvreté alors que la croissance économique mondiale a encore du mal à redémarrer. Par ailleurs, il a appelé à une réforme du Conseil économique et social (ECOSOC) et à un élargissement du nombre de sièges au sein du Conseil de sécurité, afin que le fonctionnement de ce dernier et sa représentation soient plus équitables. Il a indiqué que pour la première fois depuis son adhésion aux Nations Unies en 1955, le Cambodge a posé sa candidature à un siège non permanent du Conseil de sécurité pour la période 2013-2014, en précisant que cette candidature avait été appuyée par tous les États membres de l’ANASE.
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