Déclaration
Résumé
M. PHANDU T. C. SKELEMANI, Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Botswana, a expliqué que son pays avait été frappé par la crise économique internationale de 2008, ce qui l’a forcé à réorganiser ses priorités et à repousser la réalisation de certains projets initialement approuvés dans le Plan de développement national. Les donateurs traditionnels ont « abandonné » le Botswana une fois qu’il a obtenu le statut « de pays à revenu intermédiaire élevé », a regretté le Ministre, qui estime que son pays a pourtant toujours besoin d’aide au développement.
Passant à la situation de son continent, le Ministre a fait part de ses préoccupations face aux coups d’État au Mali et en Guinée-Bissau qui sapent, selon lui, les acquis de l’Afrique en termes de consolidation de la démocratie, de la bonne gouvernance, du respect des droits de l’homme et de l’état de droit. Il a demandé à l’Union africaine « de rester ferme » dans son refus catégorique de reconnaitre les changements non constitutionnels et à la communauté internationale de soutenir l’Union africaine. Il a salué l’Accord signé entre le Soudan et le Soudan du Sud et a exhorté les deux pays, mais en particulier le Soudan, à faire preuve de retenue et à honorer la feuille de route.
Face à la situation en Syrie, le Ministre regrette que la communauté internationale n’ait toujours pas été en mesure d’y répondre de manière collective. « Malgré les atrocités commises et les violations flagrantes des droits de l’homme, la Syrie est toujours membre des Nations Unies, une organisation chargée de défendre l’humanité », s’est-il indigné avant d’exiger que les alliés de la Syrie au sein du Conseil de sécurité et dans la région soient également condamnés. Le Botswana condamne le veto répété de la Chine et de la Fédération de Russie et allant plus loin, il se joint aux pays qui exigent que la situation en Syrie soit renvoyée devant la Cour pénale internationale. « Assad et son régime doivent être démis au plus vite », a insisté le Ministre, qui a également encouragé l’opposition syrienne à s’unir et à former une administration de transition.
Le Ministre a salué les processus de transition démocratique en cours en Tunisie, en Libye et en Égypte. Ils sont la preuve qu’aucun recours à la force, aussi puissant soit-il, est capable de museler la volonté du peuple à jamais, a-t-il constaté.
Déçu par les progrès limités réalisés pendant le Sommet de Rio+20 sur les questions de développement durable, le Ministre a rappelé que l’Afrique était touchée de plein fouet par la rareté des ressources et les changements climatiques. Conscient de ce problème, son pays a organisé en mai dernier le Sommet sur la durabilité en Afrique au niveau des chefs d’État et avec la participation des acteurs les plus influents du secteur privé. La déclaration de Gaborone, adoptée lors de ce Sommet, offre des directives pour améliorer les politiques tant au plan gouvernemental qu’au niveau du secteur privé pour intégrer le concept du développement du capital naturel, a précisé le Ministre, qui a demandé aux Nations Unies de la mettre en œuvre. Il a également suggéré que le processus de définition des objectifs de développement durable soit synchronisé avec l’examen de revue de la réalisation des OMD prévu pour 2013.
Déclaration complète
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Sessions antérieures
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