Déclaration
Résumé
M. BONI YAYI, Président du Bénin et Président de l’Union africaine, a déclaré que le continent africain est confronté à de nombreux défis qu’il ne peut, à lui seul, relever. Aussi, a-t-il espéré que la concertation aidera l’Afrique à trouver les solutions appropriées afin de lui permettre de consacrer ses ressources et son énergie au développement durable et au bien-être des populations. Il a ensuite énuméré les contraintes au développement: la circulation illicite et massive des armes légères et de petit calibre, la recrudescence des actes terroriste dans la zone Sahélo-sahélienne, les activités liées aux crimes transnationaux, la piraterie et les vols à main armée, la persistance du chômage, la malnutrition chronique dans de nombreux pays, la dégradation et l’érosion des sols, la récurrence des catastrophes naturelles et la mauvaise gouvernance dans les relations économiques internationales.
M. Yayi a tout de même trouvé quelques motifs de satisfaction en parlant des différents scrutins qui ont eu lieu dans plusieurs États africains en 2011 et 2012. Il a aussi évoqué « les diligences de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), appuyées par l’Union africaine pour régler les graves crises sécuritaires et institutionnelles intervenues notamment au Mali et en Guinée-Bissau ». Il a noté les efforts entrepris par les pays de la région des Grands Lacs, en vue de mettre fin rapidement aux combats dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Enfin, il a salué le peuple somalien pour sa capacité de résilience qu’illustre l’élection du nouveau Président M. Hassan Cheick Mohamoud.
M. Yayi est revenu sur les autres difficultés en évoquant la propagation des idéologies fondamentalistes et les agissements des tenants de ces idéologies. À ses yeux, tout cela témoigne des crises qui secouent également le système de gouvernance mondiale. C’est ainsi qu’il a souhaité l’aboutissement de la réforme du Conseil de sécurité pour en faire un organe inclusif « où aura été réparée l’injustice historique faite à l’Afrique ». Au passage, il a souligné que 80% des questions débattues par le Conseil concernent des dossiers africains. Ces réformes doivent être complétées par un dispositif offrant à la jeunesse et aux femmes l’opportunité de s’impliquer davantage dans la vie des Nations Unies.
Le Président a mis en garde contre des performances économiques africaines, en 2011, qui ont été affectées par les soulèvements en Afrique du Nord et les crises et conflits dans plusieurs États. M. Yayi a aussi réservé ses derniers mots au problème du déficit alimentaire sur le continent qui affecte 34 pays, à la lutte contre le VIH/sida, au paludisme et à la tuberculose.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.