Déclaration
Résumé
M. SAMUEL SANTOS LÓPEZ, Ministre des affaires étrangères du Nicaragua, a regretté que le système financier international soit encore dans la tourmente du fait des spéculateurs. Il a ajouté que les réponses apportées pour faire face à la crise financière n’ont eu que des effets ponctuels à cause de l’avidité des banquiers, et il a fait remarquer comment la dette intérieure américaine provoque des pertes ressenties par d’autres États sur les marchés financiers internationaux. Le représentant a également déclaré que les manipulations dont a été l’objet la résolution 1973 du Conseil de sécurité sur la Libye ont permis de voir clairement les ambitions qu’ont certaines nations, qui veulent soumettre le monde à leur volonté par tous les moyens. Le Nicaragua, a-t-il relevé, « s’insurge contre l’utilisation de la soi-disant « responsabilité de protéger » dans le but de justifier des interventions contre certains pays, y bombarder des civils et y procéder à des changements de gouvernements libres et souverains ». Poursuivant sur sa lancée, le représentant s’est demandé « où donc se trouvent les apôtres autoproclamés de la protection des populations quand le peuple palestinien demande la reconnaissance d’un État palestinien? ».
Condamnant ce deux poids deux mesures et ce « double jeu » de la communauté internationale, M. Santos López a regretté que les Palestiniens en soient encore à demander une reconnaissance internationale, « alors que le Conseil national de transition libyen a, lui, déjà acquis la reconnaissance internationale avant même d’avoir pu former un gouvernement ». Il a en outre demandé la reconnaissance « aujourd’hui même », de l’État palestinien, en soulignant que le Nicaragua l’avait déjà fait. Il a soutenu ensuite que cette reconnaissance ne dénie pas le droit à l’existence de l’État d’Israël. M. Santos López a également demandé la fin de l’embargo « que les États-Unis imposent à Cuba en violation des résolutions des Nations Unies ». Il a ensuite demandé la libération des cinq Cubains emprisonnés depuis 13 ans aux États-Unis, et qui ne sont coupables que d’avoir alerté leur peuple des activités terroristes préparées contre Cuba.
Évoquant les grandes questions environnementales de l’heure, M. Santos López a estimé que « le développement ne peut sacrifier la vie ». Regrettant la course à l’armement que connaît le monde, il a réaffirmé l’engagement du Nicaragua envers un « désarmement général et complet » et a ajouté que le commerce des armes ne représente que 0,01% des transactions industrielles au niveau mondial, et ne représente donc pas un secteur d’activités important. Concernant la politique intérieure du Nicaragua, le représentant a relevé que l’éducation primaire pour tous est un objectif prioritaire du Gouvernement nicaraguayen. Sur le plan énergétique, le Nicaragua vise, à l’horizon 2017, à faire passer à 90% la proportion des sources d’énergies renouvelables dans sa consommation nationale, tandis que les 10% restants proviendront de l’énergie thermique. M. Santos López a en outre réaffirmé l’engagement du Nicaragua envers l’intégration régionale entre l’Amérique centrale, latine et les Caraïbes. Le Nicaragua est convaincu, a relevé le représentant, qu’un avenir meilleur est possible si le monde se prend une nouvelle direction, s’il se bat pour la justice et la paix, et s’il s’engage pour le développement et la défense du bien commun de l’humanité.
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