Déclaration
Résumé
M. MARCUS STEPHEN, Président de Nauru, s’est d’abord félicité de la récente visite historique du Secrétaire général de l’ONU à Kiribati et aux Îles Salomon. Il s’agissait de la première visite d’un Secrétaire général en fonction dans un pays des îles du Pacifique. Il a ainsi démontré son engagement à répondre aux besoins de ces pays, aussi petits soient–ils. Il a pu mesurer encore plus les défis auxquels sont confrontés les petits États insulaires en développement (PEID). Le mois prochain, le monde comptera sept milliards d’habitants, a-t-il annoncé. Face à cette démographique croissante, la communauté internationale doit s’attaquer plus que jamais à la réduction de la pauvreté.
À Nauru, cette réduction de la pauvreté est fortement poursuivie par le Gouvernement. M. Stephen a ensuite insisté sur l’importance de l’océan dans le développement des petits États insulaires en développement. C’est dans ce contexte qu’il a estimé que le prochain Sommet de la terre « Rio+20 » devrait examiner en profondeur l’importance de l’économie bleue pour ces États. La Conférence devrait entre autres veiller à mettre fin aux pêches illégales et destructrices, a-t-il dit. Il a également mis l’accent sur la nécessité de s’atteler à mieux protéger les barrières de corail face aux dégâts faits par les changements climatiques.
Nauru, a-t-il soutenu, ne dispose pas de ressources terrestres, et fonde par conséquent son avenir sur la mer. C’est ce qui explique notamment la volonté du pays d’intégrer l’autorité mondiale des fonds marins. Le Président a ensuite exhorté les Nations Unies à développer des mécanismes encore plus ciblés au bénéfice des petits États insulaires en développement, qui subissent déjà les conséquences des changements climatiques. Il a, à cet effet, souhaité que la communauté internationale prenne de nouveaux engagements en rapport avec le protocole de Kyoto.
Il a par ailleurs prévenu de la possibilité de voir disparaître certaines îles du Pacifique « si les grands pollueurs ne cessent pas leurs activités dévastatrices ». Au titre des propositions, il a appelé le Secrétaire général à développer dès maintenant les capacités de réaction de l’Organisation face aux changements climatiques. « Il est aussi temps de nommer un représentant spécial sur les changements climatiques et ses menaces sécuritaires », a-t-il suggéré.
Il a enfin abordé la question de la reforme du Conseil de sécurité, en plaidant pour sa restructuration, en vue de le rendre plus représentatif. Il faut aussi reformer ses méthodes de travail, a-t-il ajouté, avant de conclure, en invitant les Nations Unies à accueillir l’île de Taiwan au sein des membres de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
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