Déclaration
Résumé
M. PAKALITHA B. MOSISILI, Premier Ministre et Ministre de la défense du Lesotho, a estimé que le monde continuait d’être confronté à d’énormes obstacles dans ses efforts vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. Malgré la mondialisation, les pays les moins avancés ne sont pas encore pleinement intégrés dans les marchés mondiaux, et la dégradation environnementale continue de peser sur les écosystèmes et l’approvisionnement énergétique, de même des épidémies comme le VIH/sida et le terrorisme. Le Premier Ministre du Lesotho a aussi exhorté tous les États Membres à tenir leurs engagements relatifs au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), estimant toutefois illogique de demander aux États qui ne sont pas dotés de l’arme nucléaire de mettre fin à la prolifération alors que ceux qui possèdent les armes nucléaires continuent de les perfectionner et de menacer de leur utilisation à la moindre occasion.
La communauté internationale n’a pas agi avec consistance dans son approche des conflits, a regretté M. Mosisili. Dans certains pays, elle a lancé des actions militaires rapides et décisives, dans d’autres, elle a privilégié la médiation et parfois elle a préféré détourner le regard. Quoiqu’il en soit, les Nations Unies n’ont pas suffisamment utilisé la médiation comme outil de règlement des conflits, a-t-il dit, rappelant que le Conseil de sécurité, en charge du maintien de la paix internationale, devrait adopter une approche multilatérale, seul moyen de garantir la transparence, l’impartialité et l’appropriation d’un processus de médiation. Une paix imposée sans consulter toutes les parties à un conflit ne peut être durable, a-t-il averti, en souhaitant une plus grande coopération avec les organisations régionales et une réforme globale du Conseil de sécurité.
M. Mosisili a estimé que le règlement pacifique du conflit au Kenya en 2007 ou la fin de la guerre au Soudan étaient des exemples des succès remportés par la communauté internationale grâce à la médiation. Là où l’on a laissé sa chance à la médiation, des vies ont été sauvées, a-t-il estimé, tout en déplorant que l’intervention militaire ait été privilégiée en Libye. Il a assuré que l’Union africaine avait développé une feuille de route générale qui aurait permis une solution pacifique à la crise mais avait été marginalisée. Toutefois, cette feuille de route reste pertinente et les Nations Unies doivent mener la reconstruction du pays par une approche transparente et neutre, a-t-il dit. Pour permettre de développer la médiation, il a appelé à renforcer humainement et financièrement le Bureau de bons offices du Secrétaire général dans la prévention et la résolution des conflits, plaidant pour une médiation sincère qui permette de régler la question de la Palestine, et celle du différend entre Cuba et les États-Unis.
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