Assemblée générale
    Déclaration
    Saint-Siège
    Archevêque
    Dominique Mamberti
    Secrétaire des relations avec les États

    Résumé

    M. DOMINIQUE MAMBERTI, Secrétaire pour les relations du Saint-Siège avec les États, s’est arrêté sur des défis qu’il a estimé prioritaires, afin que le concept de « famille des nations se concrétise ».  Le premier de ces défis, a-t-il dit, est d’ordre humanitaire.  C’est celui qui appelle la communauté internationale tout entière, à prendre soin de ses composantes les plus faibles.  Dans la corne de l’Afrique, nous sommes malheureusement en présence de situations d’urgence humanitaire graves qui forcent le déplacement de millions de personnes, femmes et enfants compris, a alerté le Secrétaire du Saint-Siège.  Il a appelé à une aide accrue dans ces zones en difficulté et à des mesures concrètes pour s’attaquer aux causes qui accroissent leurs vulnérabilités.  La communauté internationale doit également trouver des moyens novateurs pour mettre en œuvre le principe de la responsabilité de protéger, a-t-il soutenu, en prévenant cependant que ce principe ne devrait pas être invoqué pour recourir à la force militaire.

    Le second défi, a poursuivi M. Mamberti, est celui de la garantie de la liberté religieuse, voie fondamentale pour la construction de la paix, ainsi que la reconnaissance de la dignité humaine et la sauvegarde des droits de l’homme.  « Le manque de respect des libertés religieuses représente une menace pour la sécurité et la paix et empêche la réalisation d’un authentique développement humain », a-t-il estimé, en plaidant pour que les croyants de toutes les confessions puissent vivre en sécurité afin de pouvoir continuer d’apporter leurs contributions aux sociétés auxquelles ils appartiennent.  Le Secrétaire du Saint-Siège a par ailleurs attiré l’attention de l’Assemblée générale sur la prolongation de la crise économique et financière mondiale.  L’économie ne fonctionne pas seulement sur une autorégulation du marché et encore moins par des accords qui protègent les intérêts des plus puissants.   « Elle doit fonctionner de manière rationnelle et transparente, afin de profiter à tous les individus », a-t-il dit.  Le Saint-Siège, a-t-il poursuivi, est d’avis que les activités économiques et commerciales orientées vers le développement humain devraient contribuer à réduire les souffrances des plus démunis et, par conséquent, la pauvreté.  C’est en ce sens qu’il a encouragé au renforcement de l’aide publique au développement, en conformité avec les engagements de Gleneagles.  À la Conférence de « Rio+20 »,prévue en 2012, l’homme devra aussi être mis au centre des préoccupations pour le développement durable, a enfin souhaité l’observateur du Saint-Siège, avant de s’inquiéter de la persistance du commerce des armes en l’absence de toute régulation et transparence.
     

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2011/AG11155.doc.htm

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    Déclaration en français

    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Archevêque Dominique Mamberti (Secrétaire des relations avec les États), Saint-Siège
    Photo ONU

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