Déclaration
Résumé
M. HAILEMARIAM DESALEGN, Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères de l’Éthiopie, a insisté sur l’impact négatif de la mondialisation et de la crise économique mondiale sur le développement des pays les moins avancés comme le sien. Tout en assurant que son gouvernement faisait son possible pour atteindre les OMD, notamment par le biais de son plan quinquennal pour la croissance et la transformation, il a indiqué que ces efforts se heurtaient à de nombreuses difficultés liées à la conjoncture économique actuelle.
Évoquant la sècheresse sans précédent qui frappe la corne de l’Afrique, le Vice-Premier Ministre a appelé la communauté internationale à se mobiliser davantage pour venir en aide à population somalienne et aux autres populations touchées par cette tragédie. Le développement durable est la clef du succès dans la corne de l’Afrique, a-t-il estimé. « Nos jeunes ne doivent pas vivre avec des frustrations mais plutôt avoir de l’espoir pour leur avenir », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que la pauvreté conjuguée au manque de respect des droits de l’homme n’était pas une bonne recette pour la paix et la sécurité. Ce constat l’a amené à faire le point sur les défis auxquels font face les pays membres de l’Autorité intergouvernementale pour le développement et, en particulier, sur les conséquences dévastatrices des changements climatiques. L’Afrique, a-t-il dit, est le continent le plus touché par les changements climatiques alors que sa part de responsabilité dans ce domaine est extrêmement faible. S’agissant de la question de la sécurité et de la stabilité dans la corne de l’Afrique, et de son impact négatif sur le développement de cette région, le Ministre a expliqué que les pays membres de l’IGAD cherchent à réaliser l’intégration sous-régionale à travers des projets d’infrastructure et en renforçant la paix et la sécurité dans la région. À cet égard, il a souligné le rôle de l’IGAD dans le processus de paix au Soudan, ainsi que dans celui de la réconciliation nationale en Somalie, qui a permis la signature de l’Accord de Kampala.
Le Vice-Premier Ministre a également rendu hommage à l’Ouganda et au Burundi pour les sacrifices qu’ils ont fait, et continuent de faire, en tant que principaux contributeurs de troupes à l’AMISOM. Il a invité les membres du Conseil à donner suite aux recommandations faites en ce sens par un organe du Conseil lui-même. Abordant la question du terrorisme, il a estimé qu’il existe une politique de deux poids deux mesures dans la lutte contre le terrorisme à l’échelle internationale. « Nos efforts de lutte contre le terrorisme ne peuvent être couronnés de succès si l’on adopte une approche sélective dans ce combat », a-t-il fait remarquer. L’Éthiopie n’a jamais eu une « vision à court terme » sur ce qui doit être fait pour assurer sa sécurité nationale, a expliqué le Ministre. Toutefois, seuls des efforts collectifs permettront de garantir la paix, la sécurité et la stabilité. Il faut combattre ceux qui cherchent à semer la discorde chez leurs voisins, problème que la corne de l’Afrique ne connaît que trop bien, a poursuivi le Ministre, qui appelle la communauté internationale à faire passer l’intérêt sécuritaire collectif des peuples de la région au premier plan. Il a conclu en demandant le soutien de tous les États Membres au projet de résolution présenté par les pays de l’Autorité intergouvernementale pour le développement en vue d’obtenir un statut d’observateur aux Nations Unies.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.