Déclaration
Résumé
M. ANTOINE GAMBI, Ministre des affaires étrangères de la République centrafricaine, a réaffirmé l’attachement de son pays aux principes de la Charte des Nations Unies qui consacre les textes relatifs au règlement pacifique des conflits, au premier rang desquels figurent la médiation et la prévention. Soulignant l’attention toute particulière que son pays accorde à la question des changements climatiques, il a fait remarquer que les forêts tropicales, notamment en République centrafricaine, étaient exposées aux différentes activités nuisibles et destructrices liées à la pression exercée par les problèmes sociaux et aux catastrophes naturelles. Les pays concernés ont reconnu la nécessité de formuler des politiques d’aménagement pour la conservation de la biodiversité dans ces régions, a-t-il dit. La non-prolifération des armes nucléaires ainsi que le désarmement restent une priorité, a poursuivi le Ministre. Il a également estimé que la lutte contre l’impunité et les violations des droits de l’homme était un acquis de la communauté des Nations Unies, et a souhaité qu’elle s’inscrive dans une approche globale, afin de ne pas entraver le processus de résolution politique des crises et des conflits dans le monde. Réaffirmant le soutien de son pays à la position africaine concernant la réforme du Conseil de sécurité, il a assuré que ce dernier sortirait renforcé d’un élargissement qui donnerait une place plus équitable à tous les continents.
M. Gambi a reconnu que beaucoup restait à faire en République centrafricaine pour améliorer la gestion des affaires publiques, aux plans politique, économique et social. Le pays est déterminé à rompre avec l’instabilité et à tourner définitivement la page marquée par les soubresauts politico-militaires, a-t-il assuré, afin de se consacrer à sa reconstruction. Sans la paix et la sécurité, il ne peut y avoir de développement économique profitable à l’ensemble de la population, a-t-il souligné, rappelant qu’une partie de la population centrafricaine continuait de subir l’agression des rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony. La LRA, cruelle et barbare rébellion venant d’un pays non limitrophe, commet des atrocités, des destructions, des pillages et des enrôlements forcés, a-t-il dénoncé, demandant au Soudan du Sud de rejoindre les autres pays affectés par ces agissements contre « un ennemi transfrontalier aux ambitions floues et nuisible à la quiétude indispensable au développement de la sous-région ». À cet égard, il a souligné que le retrait en décembre 2010 de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) avait laissé un vide en matière de sécurité. Il a enfin salué le soutien des Nations Unies, à travers le Fonds pour la consolidation de la paix, et lancé un appel à toute la communauté internationale pour qu’elle continue de soutenir le pays. Les dividendes de cet effort profiteront aussi bien à la République centrafricaine, cœur du continent africain, qu’à toute la sous-région, a-t-il assuré.
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