Déclaration
Résumé
M. NASSIROU BAKO-ARIFARI, Ministre des affaires étrangères du Bénin, a salué le choix de la médiation comme thème du débat général, avant de se féliciter du partenariat existant entre les Nations Unies et l’Union africaine dans le cadre de la conduite des missions politiques spéciales, cadres privilégiés de médiation. Il a ensuite avancé l’idée d’instaurer des corps civils de restauration de la paix, chargés de pénétrer les groupes belligérants afin qu’ils rétablissent entre eux le dialogue. Il a affirmé que l’Organisation des Nations Unies devrait se garder d’« une neutralité incompréhensible, qui ferait de l’Organisation un témoin passif du triomphe des voies de fait sur les voies de droit ». Il a ensuite exposé les progrès enregistrés dans son pays pour la rationalisation de l’appareil d’État, avec notamment l’adoption, en août dernier, d’une nouvelle loi sur la lutte contre la corruption. Le Ministre a ensuite indiqué que la prévision de croissance pour 2011 du continent africain -2,7%- était encore insuffisante pour ouvrir une brèche durable dans la réduction de la pauvreté. Les pays en développement, notamment les pays les moins avancés, ont plus que jamais besoin d’un transfert de technologies modernes, a-t-il poursuivi, faisant fond sur les conclusions de la quatrième Conférence des Nations Unies sur les PMA, qui s’était tenue à Istanbul en mai dernier.
Les objectifs envisagés dans le Plan d’action d’Istanbul ne pourront être atteints sans le respect des engagements pris par les États riches quant au financement du développement international, a averti M. Bako-Arifari. Il s’est ensuite dit très préoccupé par la recrudescence des actes de piraterie d’une extrême gravité qui touchent les pays du golfe de Guinée et, notamment, le Bénin. Il a indiqué que le Bénin œuvrait à l’adoption d’une approche régionale, notamment avec le Nigéria, pour lutter contre ces actes. Des manœuvres conjointes des forces nigérianes et béninoises devraient être lancées prochainement, le long des côtes béninoises, a-t-il poursuivi, avant d’appeler les États qui ont l’expertise dans le domaine de la conduite des opérations maritimes à apporter leur aide. Le Ministre a plaidé pour que les négociations pour la réforme du Conseil de sécurité soient intensifiées, avec l’adoption notamment d’un calendrier précis. Il s’est vivement élevé contre le choix de l’année 2015 comme date butoir pour l’achèvement de ces négociations. « Le Bénin dit non, encore non et trois fois non », a-t-il martelé. Il est temps de mettre fin à cette injustice intolérable qui exclut un continent entier, le seul, du Conseil de sécurité »,.a répété le Ministre. Avant de conclure, il a déclaré que la question palestinienne faisait de la « nation arabe » une nation frustrée. Le Bénin, a-t-il assuré, apporte son soutien sans faille à la solution d’une terre où se trouvent deux États, vivant côte à côte, pour une paix durable au Proche-Orient.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.