Déclaration
Résumé
M. SERGEI MARTYNOV, Ministre des affaires étrangères du Bélarus, a affirmé qu’il y a 20 ans, la communauté internationale avait connu son « moment constitutionnel », suite à la fin d’une ère de la confrontation, afin d’élaborer une stratégie complète pour assurer le développement de la planète. « Mais nous avons manqué cette opportunité, a-t-il regretté, car l’égoïsme et le pavoisement l’ont emporté sur le bon sens dans l’esprit des soi-disant vainqueurs. Le Ministre a ensuite lancé un appel pour l’adoption d’une « stratégie mondiale de lutte contre le chaos », fondée sur le renforcement du droit international, la création de partenariats mondiaux et la revitalisation des Nations Unies.
M. Martynov a ensuite dénoncé « les attaques malicieuses » et les sanctions économiques dont a été victime son pays suite « au choix qu’a fait la nation du Bélarus lors de l’élection de son propre président ». Le Ministre du Bélarus a ensuite observé qu’on ne pouvait répondre aux nouveaux défis et menaces transnationaux en ayant recours aux « outils traditionnels » de la politique étrangère, notamment l’équilibre des forces, les sphères d’influence, les sanctions et les menaces. Il a appelé à la création d’un partenariat mondial bâti par les États, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé car, a-t-il affirmé, il n’existe pas d’alternative à l’intégration.
Selon lui, les changements profonds actuellement en cours au Moyen-Orient et le problème croissant de la pauvreté soulignent la nécessité de réaliser un partenariat mondial pour le développement. M. Martynov a également insisté sur l’importance du transfert de technologie, notamment en matière de lutte contre les changements climatiques. Il n’est pas pensable que les pays riches jouissent d’un paradis vert, pendant que les pauvres vivent dans un enfer de contamination, s’est-il indigné. Le Ministre a ensuite appelé les États Membres à établir, dans le document final de la Conférence Rio+20, les bases de la création d’un mécanisme mondial pour faciliter l’accès de tous les pays du monde aux technologies énergétiques nouvelles.
Abordant le problème de la traite des personnes, M. Martynov a fait savoir que le Bélarus avait lancé un plan d’action de lutte et que son pays comptait également parmi les premiers États à avoir fait une contribution volontaire au Fonds volontaire d’appui aux victimes de la traite.
Le Ministre a, par ailleurs, constaté que ces dernières années, le principal objectif de l’ONU semble avoir été de survivre à un certain nombre de crises plutôt que de les résoudre. Il n’est donc pas surprenant de constater que l’ONU a plus fréquemment servi de plate-forme pour des acteurs individuels plutôt qu’envers l’action commune, a-t-il regretté. Il a estimé que les méthodes de travail du Conseil de sécurité devaient être mises en conformité avec « l’esprit de l’époque », tandis que les activités du Conseil économique et social (ECOSOC) devaient être alignées avec les solutions apportées aux problèmes urgents que connaissent certains États Membres.
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