Assemblée générale
    Déclaration
    Australie
    Son Excellence
    Kevin Rudd
    Ministre des affaires étrangères

    Résumé

    M. KEVIN RUDD, Ministre des affaires étrangères de l’Australie, a déclaré que, face à la crise économique mondiale et aux défis persistants de la pauvreté, de la dégradation de l’environnement, de la prolifération des armes nucléaires et du renforcement des droits de l’homme, les institutions mondiales étaient confrontées à un dilemme.  Les défis sont de plus en plus mondiaux, alors que les institutions disponibles sont toujours principalement nationales.  La crise économique continue, a-t-il noté, avec une reprise stagnante, un chômage en hausse et une confiance qui se fane.  C’est pourquoi, il faut garantir que les contribuables n’aient plus à payer pour l’attitude déraisonnable des institutions financières.  De même, toutes les principales économies doivent s’engager sur une voie crédible, sans protectionnisme, ce qui passe par une conclusion des négociations de Doha et une réévaluation de certaines monnaies.

    M. Rudd a souligné que les pays asiatiques prenaient une place prépondérante dans le monde et que ce qui s’y passe avait des conséquences sur toutes les économies.  À cet égard, il s’est inquiété de l’augmentation de 150% des dépenses militaires du continent, alors que de nombreux différends territoriaux y sont toujours non résolus.  L’un des premiers acheteurs malgré sa pauvreté est la Corée du Nord, a-t-il dénoncé, ce qui représente une menace pour toute la région.  Une communauté d’Asie Pacifique doit donc être lancée, en plus de l’ONU, a-t-il proposé.

    La situation dans le monde montre que l’appel pour la liberté et la démocratie est indivisible et universel, a poursuivi le Ministre, rappelant le soutien de l’Australie à la Tunisie, à l’Égypte et à la Libye.  Condamnant la brutalité actuelle en Syrie, il a appelé la communauté internationale à redoubler sa pression sur Damas.  Concernant le Moyen-Orient, l’Australie reste attachée à une solution à deux États vivant pacifiquement et côte à côte, et encourage les négociations directes à partir des frontières de 1967 avec des échanges de terre possibles.  Sans changement rapide, la situation géopolitique de la région pourrait rendre encore plus difficile la recherche d’une solution pour la région, a-t-il dit, notant la détérioration des relations entre Israël et l’Égypte, ainsi qu’avec la Turquie.

    Le terrorisme est l’ennemi de tous les peuples civilisés, a aussi rappelé M. Rudd, annonçant que l’Australie resterait impliquée en Afghanistan.  Le pays est par ailleurs attaché à parvenir à un monde exempt d’armes nucléaires.  En outre, il continuera à aider les pays les plus pauvres, notamment ceux touchés par la sécheresse dans la corne de l’Afrique. 

    La communauté internationale doit participer à tous ces objectifs pour asseoir la sécurité alimentaire au niveau planétaire, dans un contexte d’explosion démographique.  Sur ce dossier, il a estimé que l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) n’arrivait pas à s’acquitter de son mandat et devrait se fixer de nouvelles priorités pour l’avenir, sans quoi l’Australie réexaminerait son soutien financier à cette institution. 

    Il a également proposé la création d’un nouveau fonds mondial pour l’éducation qui aurait pour objectif concret de ramener 70 millions d’enfants à l’école, à l’horizon 2015.  Le pays reste aussi très attaché au niveau national à réduire les inégalités qui y persistent aux dépens des populations autochtones. 

    Source :
    http://www.un.org/press/fr/2011/AG11151.doc.htm

    Déclaration complète

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    Déclaration en anglais

    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Kevin Rudd (Ministre des affaires étrangères), Australie
    Photo ONU

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