Déclaration
Résumé
M. SALI BERISHA, Premier Ministre de l’Albanie, a rappelé qu’en dépit des énormes difficultés indiscutables auxquelles il continue d’être confronté, 20 ans après la chute de la dictature communiste, son pays a fait de la liberté individuelle la plus précieuse des richesses. « L’Albanie était le plus isolé des pays du monde », elle est aujourd’hui membre de l’OTAN et demeure fermement engagée en faveur de son intégration à l’Union européenne. « L’Albanie a pour ambition de devenir un pays développé », a déclaré M. Berisha, en réaffirmant la volonté de son gouvernement de réaliser un développement durable. Les pays en développement, a-t-il dit, ont l’avantage de pouvoir tirer les leçons des échecs connus par les pays développés et de ne pas répéter les erreurs du passé. « Avec ses ressources naturelles considérables, l’Albanie a pour objectif de devenir la Norvège de la péninsule balkanique », a assuré le Premier Ministre, qui a fait part de la signature de 220 contrats avec le secteur privé. Des projets de centrales hydroélectriques sont en cours, tandis que des plateformes éoliennes sont installées partout dans le pays, a poursuivi M. Berisha, qui a indiqué que l’Albanie comptait également tirer un parti maximal de son ensoleillement exceptionnel en développant l’énergie solaire. Enfin, le Gouvernement a entrepris de planter, au cours des huit prochaines années, 50 millions d’oliviers et près de 200 millions d’amandiers dans tout le pays.
Abordant la question des relations de bon voisinage de l’Albanie avec les autres pays des Balkans, le Premier Ministre a formé le vœu de pouvoir consolider ces relations avec la Serbie. « Je suis fermement convaincu que les Serbes et les Albanais doivent s’engager dans un dialogue et dans un processus de coopération afin d’ouvrir un nouveau chapitre dans leurs relations », a-t-il déclaré. Rappelant que l’indépendance du Kosovo avait été reconnue par plus de 80 États, il a donc appelé la Serbie, qui avait saisi la Cour internationale de Justice par le biais de cette Assemblée générale, à s’aligner sur l’avis consultatif rendu par cette juridiction internationale. Affirmant que le Kosovo avait mis en place, avec le soutien de l’EULEX et de la KFOR des normes élevées en matière de droits des minorités, le Premier Ministre albanais a estimé que les problèmes les plus inquiétants pour les Serbes du Kosovo étaient « les tensions créées et orchestrées à des fins nationalistes ». Les structures parallèles mises sur pied par Belgrade dans le nord du Kosovo, où se trouvent trois enclaves serbes, ont transformé cette zone en plaque tournante de la criminalité organisée et du trafic en tout genre, a accusé M. Berisha, qui a déclaré son soutien sans équivoque au Gouvernement légitime du Kosovo.
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