Déclaration
    République arabe syrienne
    Son Excellence
    Walid Al-Moualem
    Ministre des affaires étrangères

    Résumé

    M. WALID AL-MOUALEM, Ministre des affaires étrangères de la République arabe syrienne, a expliqué que les tensions et conflits qui avaient alimenté le Moyen-Orient depuis des décennies avaient façonné les relations internationales de la Syrie, en donnant la priorité à la préservation des intérêts de son pays et du monde arabe, et en privilégiant une politique d’ouverture et de dialogue.  S’exprimant sur le processus de paix israélo-palestinien, il a noté que beaucoup avait été dit sur la paix mais que les tambours de la guerre continuaient de résonner.  Il a ainsi fait état d’une colonisation sans relâche qui, selon lui, risque d’anéantir la solution envisageant deux États.  Israël poursuit frénétiquement ses plans de judaïsation de Jérusalem et continue d’appliquer une politique de « fait accompli », selon laquelle il impose sa volonté au mépris des négociations, a souligné le Ministre.  Il a estimé que « la paix ne peut être sérieuse que s’il existe un effort sérieux de faire la paix ».  « Ceci est un test décisif », a-t-il ajouté.  Les manœuvres politiques pendant les négociations, sous couvert d’un « désir de paix » ne font qu’exacerber la situation et la rendre plus volatile », a-t-il dit, ajoutant que la Syrie souhaitait un accord de paix juste et complet, conformément aux résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité et à l’Initiative de paix arabe, et souhaitait que soit reconnu le fait que le Golan syrien occupé soit entièrement restitué. 

    La Syrie est prête à reprendre les négociations là où elles en étaient via le médiateur turc, a-t-il encore dit, à condition qu’Israël s’engage selon les termes de référence du processus de paix.  La Syrie s’est félicitée du rapport de la Mission d’établissement des faits du Conseil des droits de l’homme sur l’attaque israélienne de la flottille qui se rendait à Gaza dans le cadre d’une mission humanitaire, et attend avec impatience ses conclusions.  La Syrie a aussi plaidé en faveur d’une restauration de l’intégralité de la souveraineté et de l’indépendance de l’Iraq ainsi que pour la préservation de son identité arabe et islamique, l’unité de son peuple et l’intégrité de son territoire, rappelant avoir déjà demandé le retrait de toutes les forces étrangères en Iraq.  Dans ce contexte, le retrait progressif des forces américaines est « une première étape positive », a déclaré le Ministre, espérant que l’Iraq soit doté à terme de capacités militaires et de sécurité solides, garantes d’un État souverain et indépendant.  La Syrie est prête à coopérer avec l’Iraq dans tous les aspects qui pourront défendre les intérêts de ce pays, a-t-il souligné.  Il a en outre rappelé qu’Israël devait se conformer aux décisions internationales sur son adhésion au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et soumettre ses installations aux inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), sachant qu’une telle adhésion d’Israël était essentielle pour la sécurité et la stabilité de la région.  Le Ministre a, de même, abordé la question du réchauffement climatique, plaidant pour un engagement renouvelé lors de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques à Cancún, au Mexique.  Il a enfin mis l’accent sur la nécessité d’accroître l’aide au Pakistan, ravagé par les inondations.

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2010/AG11005.doc.htm

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    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Walid Al-Moualem (Ministre des affaires étrangères), République arabe syrienne
    Photo ONU

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