Déclaration
Résumé
M. Boris TadiĆ, Président de la Serbie, a remercié l’Assemblée générale d’avoir joué un rôle essentiel dans le processus de réconciliation de sa région et dans la consolidation de la Serbie moderne. Dans un monde confronté à tant de menaces nouvelles, a-t-il poursuivi, les Nations Unies doivent constamment répondre à ces nouveaux défis. Le Président serbe a rappelé que l’Assemblée générale avait adopté, il y a quelques semaines, une résolution sur le Kosovo, présentée par la Serbie avec le soutien des 27 pays de l’Union européenne. La résolution, qui a été adoptée sans vote, a été soumise après la publication de l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice à La Haye sur la légalité de l’indépendance unilatéralement proclamée par le Kosovo. La résolution salue la disposition de l’Union européenne à faciliter le dialogue entre les deux parties et il a exprimé l’attente que l’adoption de ce document crée les conditions pour le dialogue des Serbes et des Albanais, a-t-il ajouté.
M. Tadić a insisté sur le fait que la Serbie a toujours considéré la sécession unilatérale comme une violation des principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies, de l’Acte final d'Helsinki, et de la résolution 1244, adoptée en 1999 par le Conseil de sécurité. Une grande majorité d’États Membres de l’ONU n’ont pas encore reconnu l’indépendance du Kosovo. « La position de la Serbie reste inchangée. La déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo ne sera pas reconnue implicitement ou explicitement », a-t-il insisté.
Le Président de la Serbie s’est toutefois montré ouvert à un dialogue dans un climat de confiance qui doit être facilité par le rôle de l’Assemblée générale et de l’Union européenne. « Les deux parties vont bientôt discuter ensemble pour la première fois depuis de nombreuses années », a-t-il ajouté, la Serbie est à la recherche constante de la « réconciliation régionale ». L’Assemblée nationale de Serbie a adopté une déclaration condamnant la mort de milliers d'hommes et d'adolescents musulmans par des Serbes de Bosnie à Srebrenica en 1995. « Un tel geste démontre la maturité de la démocratie en Serbie », a-t-il affirmé. Le Président Tadić a souligné que la criminalité organisée constitue le principal problème auquel son pays et l’ensemble des Balkans sont confrontés, a-t-il estimé. Ces trafiquants apportent la drogue, les armes, le trafic d'êtres humains et la corruption au sein de nos sociétés. L'Europe est engagée dans une course contre la montre face à ce phénomène, a-t-il dit. Avant de conclure, M. Tadić a insisté sur l’importance d’atteindre les engagements des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), en rappelant la contribution de la Serbie.
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