Déclaration
Résumé
M. GOODLUCK EBELE JONATHAN, Président de la République fédérale du Nigéria, élu le 6 mai dernier, a rappelé que son pays, qui célèbre le cinquantième anniversaire de son indépendance, avait toujours activement participé aux opérations de maintien de la paix de l’ONU. Le Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le développement, qui vient de se tenir, a montré l’énormité de la tâche à laquelle sont confrontés de nombreux pays, dont le Nigéria.
Le Nigéria a eu sa part de défis qu’il lui reste à surmonter, a déclaré le Président. En ce qui concerne les Objectifs nºs 4 et 5, relatifs à la mortalité infantile et à la santé maternelle, les progrès ont été lents. En revanche, le Nigéria a bien progressé dans le secteur de l’éducation primaire pour tous. S’agissant du combat contre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies, le pays est à la fois bailleur et bénéficiaire du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et s’apprête à faire une nouvelle contribution de 10 millions de dollars. M. Ebele Jonathan a demandé l’expansion du Fonds pour inclure les Objectifs nºs 4 et 5.
Le Nigéria accorde une importance fondamentale à la bonne gouvernance, au respect de l’état de droit et des droits de l’homme. Le retour de la démocratie en 1999 et ma propre accession à la présidence, a dit M. Ebele, montrent l’engagement de tous les protagonistes vis-à-vis de la démocratie. Il a promis de tenir des élections libres, régulières et crédibles et a garanti que chaque vote comptera au Nigéria.
Par ailleurs, le pays renforce ses structures institutionnelles pour combattre la corruption, la criminalité financière, la traite des êtres humains et le trafic de stupéfiants. Le but est d’assurer la stabilité politique, l’harmonie sociale et la croissance économique. Il développe également ses capacités pour combattre toutes les formes d’extrémisme; deux projets de loi sur le terrorisme et le blanchiment d’argent étant à l’étude à l’Assemblée nationale.
Le Président a mis l’accent sur les armes légères et de petit calibre (ALPC) qui déstabilisent le continent africain, sapent les initiatives de paix, empêchent le développement et nourrissent une coutume de criminalité organisée et de violence. Il a appelé l’ONU à prendre des mesures énergiques pour combattre la prolifération de ces armes qui tuent beaucoup plus de gens sur le continent africain que d’autres types d’armes. On en compte 100 millions en Afrique subsaharienne et leur utilisation constitue l’un des plus grands défis auxquels sont confrontés les dirigeants africains. Il est grand temps que l’ONU agisse pour adopter un traité sur le commerce de ces armes.
En tant que Président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Nigéria a choisi le thème de la diplomatie préventive pour le débat organisé lors de sa présidence du Conseil de sécurité en juillet. M. Ebele Jonathan a exhorté l’ONU à prêter, de nouveau attention, à la diplomatie préventive dans l’esprit des Chapitres VI et VII de la Charte. En tant que pays contributeur de troupes, il a souhaité la révision des règles d’engagement dans les opérations de maintien de la paix en vue d’éviter un trop grand nombre de morts parmi les Casques bleus.
Enfin, les Nations Unies doivent accélérer les réformes pour s’adapter aux réalités du moment et maintenir leur légitimité. Le Président a estimé que l’expansion du Conseil de sécurité permettrait une plus grande efficacité dans la gouvernance mondiale, car l’exclusion de l’Afrique dans la catégorie des membres permanents du Conseil de sécurité ne peut plus se justifier.
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