Déclaration
Résumé
M. JAN PETER BALKENENDE, Premier Ministre des Pays-Bas, a déclaré que le système des Nations Unies avait fait ses preuves depuis 65 ans, même s’il est basé sur les réalités de l’après-guerre et non sur l’équilibre international des pouvoirs et les problèmes mondiaux d’aujourd’hui. Les Pays-Bas préconisent une approche progressive pour rénover le système, plutôt qu’une stratégie de « big bang ». Évoquant le thème de la gouvernance mondiale, le Premier Ministre a regretté que l’ONU ait perdu du terrain au profit du G-20 pour ce qui est de la gestion de la crise économique, par exemple. De même, le Sommet de Copenhague sur le climat aurait produit de meilleurs résultats si le monde s’était uni pour prendre des décisions vigoureuses. En ce qui concerne les Objectifs du Millénaire pour le développement, les progrès sont d’autant plus mitigés que l’architecture internationale de l’aide est fragmentée et déficiente.
Dans le domaine des droits de l’homme, les Pays-Bas jugent inacceptable le fait que des personnes, souvent des femmes, soient encore lapidées en 2010. Ils demandent un renforcement du système relatif aux droits de l’homme, et notamment du Conseil des droits de l’homme. Pour commencer, les tâches doivent être clairement réparties entre le Conseil et la Troisième Commission de l’Assemblée générale (chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles). Certains régimes profitent du manque de clarté pour détourner l’attention des violations des droits de l’homme.
La question de l’ordre juridique international est au cœur des priorités des Pays-Bas, a expliqué M. Balkenende. La Haye est ainsi la « capitale juridique du monde ». Les institutions internationales basées à La Haye signifient que la communauté internationale ne permettra pas que les violations des droits de l’homme et les crimes contre l’humanité restent impunis. La visibilité, la crédibilité et l’autorité de ces institutions –TPIY, CIJ, CPI– doivent être renforcées grâce à l’amélioration de la coopération internationale au niveau des enquêtes et des poursuites, et au respect des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Pour les Pays-Bas, il n’est pas acceptable que le Président Al-Bachir du Soudan, contre lequel un mandat d’arrêt a été émis, circule librement dans un pays partie au Statut de la CPI.
En ce qui concerne la paix et de la sécurité internationales et la réforme du Conseil de sécurité, les Pays-Bas considèrent que les grands pays qui n’étaient pas assez grands en 1945, ou qui n’étaient pas encore membres des Nations Unies, devraient pouvoir s’exprimer, de même que les petits pays contributeurs de troupes ou ayant un intérêt particulier dans une région donnée. Il faut toutefois que les pays cherchant à exercer une influence réalisent les obligations financières, politiques et morales qui en découlent.
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