Déclaration
Résumé
Mme AURELIA FRICK, Ministre des affaires étrangères du Liechtenstein, a d’abord souligné que la gouvernance mondiale ne peut être vraiment efficace que si elle est réellement mondiale, du point de vue de la portée mais aussi de la participation des pays. L’expérience a montré que l’action multilatérale peut être efficace quand elle repose sur un large consensus politique, « ce qui ne veut pas dire qu’il faut attribuer à tout le monde un droit de vote ».
L’endroit où ce consensus a le plus de chances de voir le jour est et reste les Nations-Unies, a poursuivi la Ministre. Tout en se félicitant des initiatives du G-20 dans les questions internationales, elle a, dans le même temps, tenu à souligner que l’inclusion et la participation doivent être placées en tête de l’agenda de ce Groupe et que son travail doit être mieux intégré à celui des Nations Unies. La qualité du travail du G-20 et le caractère effectif de ses résultats profiteraient largement d’une approche à « géométrie variable », mettant en lumière les points de vue de ceux qui sont directement concernées par les questions à l’étude.
Le Liechtenstein est un membre actif du Groupe de la gouvernance mondiale, coordonné par le Singapour, a rappelé la Ministre qui s’est félicitée du dialogue constructif des ministres de son Groupe avec les prochains hôtes des réunions du G-20, la France et la République de Corée. Des groupes comme le G-20, a estimé la Ministre, ne peuvent en aucun cas se substituer au véritable multilatéralisme qui ne peut avoir lieu qu’aux Nations Unies. Mais la sauvegarde de ce rôle exige de l’ONU qu’elle trouve des solutions efficaces aux problèmes des changements climatiques, du désarmement et autres domaines où les résultats restent insuffisants. Si nous continuons à sous-exploiter le cadre de l’ONU, ne nous étonnons pas que les solutions soient recherchées ailleurs, a prévenu la Ministre.
S’agissant, en particulier, du Conseil de sécurité, dont la réforme semble toujours éloignée, la Ministre a soumis une proposition qui coupe la poire en deux. Elle a suggéré la création d’une nouvelle catégorie de sièges permettant aux États de siéger, de manière permanente s’ils continuent à être élus. C’est là, a estimé la Ministre, la seule approche logique vers un compromis, compte tenu de la diversité des propositions. Mais, a-t-elle poursuivi, si les États sont convaincus que le Conseil ne peut être réformé que dans un climat de grave crise institutionnelle, ce que le Liechtenstein ne croit pas, il faudrait peut-être voir s’il est vraiment pertinent d’essayer de trouver une solution négociée.
Traiter de la manière dont le Conseil mène ses travaux est peut-être le plus grand défi de gouvernance à l’ONU, a encore dit la Ministre. Le Conseil, a-t-elle conseillé, doit être prêt à écouter les États qu’il est censé représenter. En l’occurrence, elle a dit l’intention du Groupe des 5 de continuer son travail. Les performances du Secrétariat, a-t-elle poursuivi, sont un autre point important du rôle de l’ONU dans la gouvernance mondiale. Elle a appelé à la mise en œuvre immédiate des mesures prises dans le cadre de la réforme de la gestion.
Mme Frick a aussi estimé que l’outil le plus puissant de la gouvernance mondiale est la justice, alors qu’on continue à se battre pour concilier justice et paix. L’expérience a montré, a-t-elle dit, que dans le long terme, ces deux notions ne se contredisent pas.
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