Assemblée générale
    Déclaration
    Libye
    Son Excellence
    Musa Abdussalam Kousa,

    Résumé

    M. MUSA ABDUSSALAM KOUSA, Secrétaire du Comité populaire général pour la liaison extérieure et la coopération internationale de la Jamahiriya arabe libyenne, a rappelé que son pays avait suggéré d’amender le TNP pour garantir le désarmement des pays dotés de l’arme nucléaire et permettre à l’AIEA d’accomplir son mandat et de vérifier la réduction de l’arsenal nucléaire.  Parallèlement, la possession et l’usage de l’énergie nucléaire devraient être encouragés, a-t-il souligné, estimant que l’initiative volontaire de son pays de renoncer à toute activité associée à la production de matériaux interdits devrait servir de modèle aux États nucléaires ou ceux qui veulent se procureur ce type d’armes.

    Le Secrétaire du Comité populaire a poursuivi sur les Nations Unies, en précisant que la réforme que son pays appelle de ses vœux doit servir à faire de l’Assemblée générale « un véritable législateur aux résolutions contraignantes représentant le Parlement mondial ».  Dans cette perspective et contrairement à sa version actuelle, le Conseil de sécurité deviendrait le bras opérationnel de l’Assemblée générale et comprendrait un représentant permanent de chaque organisation régionale.  La demande de l’Afrique pour un siège permanent est naturelle et légitime, a souligné le Secrétaire du Comité populaire.  Il a en outre estimé que le moment est venu pour l’Assemblée générale de criminaliser le phénomène colonial et de faire en sorte que les pays concernés assument « leurs responsabilités historiques ».

    S’exprimant sur l’Iraq dont « l’invasion est un exemple honteux d’une guerre injuste et horrible », le Secrétaire du Comité populaire a appelé les Nations Unies à créer un panel international pour enquêter sur les raisons réelles de l’invasion, les crimes de masse et l’exécution de prisonniers de guerre, dont le Chef de l’État.  Mon pays, a insisté l’orateur, appelle à la création d’un mécanisme international efficace pour assurer des enquêtes impartiales et sérieuses sur les auteurs des assassinats de personnalités éminentes comme Dag Hammarskjöld, John Kennedy ou encore Patrice Lumumba.

    Le Secrétaire du Comité permanent a réitéré une autre proposition libyenne; celle de trouver un autre siège à l’ONU.  Il a demandé à l’Assemblée de créer un groupe de travail, à composition non limitée, pour examiner les diverses offres dont celle de son pays.  Après avoir demandé le réexamen de la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel pour prendre en compte les intérêts des petits États, avec notamment l’idée d’indemniser ceux dont les sols ont été contaminés par ces mines, le représentant a voulu mettre un terme à la confusion entre le fléau du terrorisme et la distorsion biaisée de la lutte des peuples colonisés.

    Nous appuyons, a dit le représentant, le droit des peuples à résister à l’occupation étrangère et croyons qu’inscrire dans la catégorie des organisations terroristes des mouvements de libération « honorables » ne peut que mener au chaos et à l’ambiguïté.  La manière de décrire la lutte du peuple palestinien porte préjudice à la légitimité de leur combat.  Cette façon de voir les choses est alimentée par un racisme qui nie le droit à l’existence et à l’autodétermination de ce peuple opprimé, a souligné le représentant.

    Il a réaffirmé que le conflit israélo-palestinien ne pourra être réglé dans un prétendu processus de paix qui sera de toutes façons sans fin.  Il a plutôt prôné la création d’un État démocratique où tous les citoyens pourraient coexister sans discrimination, conformément au Livre blanc écrit par son Président et intitulé « Isratine ».
     

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2010/AG11005.doc.htm

    Déclaration complète

    Lire la déclaration complète, en PDF.

    Déclaration en anglais

    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Musa Abdussalam Kousa, (), Libye
    Photo ONU

    Sessions antérieures

    Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.