Déclaration
Résumé
M. BHARRAT JAGDEO, Président de la République du Guyana, a soutenu l’idée que le seul moyen pour venir à bout des défis d’aujourd’hui, qui ne connaissent plus de frontières et qui témoignent du degré d’interconnexion du monde, était de trouver des réponses « mondiales ». La notion de pouvoir défendre les intérêts nationaux et mondiaux par des réponses nationales n’est plus d’actualité, a-t-il dit. Il y va de l’intérêt de tout le monde que les Nations Unies développent une plate-forme qui faciliterait les réponses mondiales, a poursuivi M. Jagdeo, avant d’avertir qu’il restait beaucoup à faire pour la concrétisation d’une telle initiative. M. Jagdeo a illustré son propos par les progrès modestes obtenus en termes d’OMD, ce qu’il impute à l’absence de volonté du monde développé à honorer ses engagements. Il a également évoqué la crise financière mondiale qui n’a pas réussi à encadrer les bénéfices d’un système financier ouvert avec des mesures de protection aux risques liés à un tel système.
S’agissant des changements climatiques, il a dénoncé le fait que la communauté internationale n’ait pas été capable de lier les évidences scientifiques à une politique mondiale permettant d’affronter les nouveaux défis climatiques. Plutôt que de continuer sur cette voie, le Président Jagdeo a invité les États Membres à prendre leurs responsabilités, et a demandé aux Nations Unies de définir un cadre adéquat pour trouver des réponses mondiales qui soient à la hauteur des ambitions de l’Organisation. Allant plus loin, il a proposé que l’ONU développe un ensemble d’indicateurs de « responsabilité mondiale » qui permettraient de voir de manière transparente si les États Membres poursuivent des politiques « responsables », qui ne se limiteraient plus à offrir de l’aide au développement, mais qui couvriraient également les pratiques commerciales injustes et les politiques en matière de changements climatiques.
Un premier groupe de ces indicateurs a été développé à travers les OMD, a noté M. Jagdeo, qui a appelé à des actions plus fortes en termes de protection de l’environnement et de la biodiversité. Cela suppose un passage délibéré vers des économies plus « vertes » et des sources d’énergie moins polluantes, a-t-il poursuivi, avant de regretter que la communauté internationale n’ait pourtant toujours pas adopté les mesures qui s’imposent pour y arriver. C’est la raison pour laquelle, le Président du Guyana milite en faveur d’un traité sur le climat juridiquement contraignant. Dans ce contexte, il a souligné que les pays qui n’avaient pas souscrit à l’Accord de Copenhague pouvaient cependant appuyer les dispositions qu’il défend en attendant un tel traité. Pour sa part, le Guyana a d’ores et déjà développé un mécanisme de financement qui lui permet de protéger toute sa forêt vierge et, en utilisant les ressources qui lui sont accordées pour avoir protégé la forêt vierge, le pays réoriente son économie vers une économie plus verte.
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